« Soldes » un mot magique qui nous envoûte deux fois par an, surtout les femmes d’après les archives de la télévision. Les hommes y sont moins représentés alors qu’eux aussi cèdent, à leur manière, à cette frénésie passagère.
Janvier est le mois des soldes d'hiver. Ceux et celles qui se restreignent dans l'attente du premier jour des soldes vont enfin pouvoir s'adonner au plaisir d'acheter avec la certitude de faire de bonnes affaires.
C'est le temps de la valse des étiquettes aux codes couleur et des stickers géants collés sur les vitrines : « Soldes du siècle ! », « Soldissime », « Soldes géantes »... Attention néanmoins aux achats compulsifs. En effet, c'est comme si, à la vue des % des démarques, nous étions sous l'emprise d'une seule injonction : Acheter !
La frénésie des femmes
L'ambiance est fébrile à la limite de l'hystérie. Elles sont prêtes à renverser des montagnes de vêtements. Seraient-elles capable de se battre pour un chiffon ?En 1978, une vendeuse déclare : Elles ne sont pas dans leur état normal, c'est la frénésie des soldes.
Les soldes des hommes
En 1969, la vendeuse d'une boutique de vêtements masculins remarque :
Certaines femmes cèdent à la tentation sans modération au point d'acheter ce qui a priori ne leur convient pas. Manteau rouge... ou bleu-marine, les soldes décideront, car ce qui compte, ce n'est pas l'article, c'est le prix.Les hommes sont très patients, très gentils, plus calmes que les femmes quand ils font les soldes. Il faut dire ce qui est : Plus Calmes !
Il fut un temps où, à cause de la cohue de cette période, les miroirs des magasins étaient occultés par du papier kraft et les manches des vêtements cousues pour empêcher les essayages et vendre plus vite.
Une histoire parisienne
Pour autant, cela n'empêche personne d'acheter des rossignols qui ne seront jamais portés ou d'offrir un manteau soldé trop grand à son enfant pour l'hiver prochain.
C'est cela les soldes, un pari à soi-même et à son porte-monnaie le temps d'une parenthèse à la fois festive et déraisonnable. C'est aussi un paradoxe complètement assumé : dépenser de l'argent en étant certain de faire des économies.