Près d'un enseignant sur deux de maternelle et de primaire serait en grève aujourd'hui à Paris, selon le syndicat SNUipp. Seulement 15 % selon l'Académie. Les professeurs protestent contre la semaine à quatre jours et demi instaurée en 2013 dans la capitale.
Désorganisation des écoles, fatigue des élèves, remise en question du temps scolaire... Voici les conclusions d'une récente enquête menée par le SNUipp, premier syndicat du primaire, auprès de 60 % des enseignants parisiens. Selon l'organisation, 98% de ces professeurs consultés souhaitent l’abandon du système actuel. Soit une semaine de 4 jours et demi dont le mercredi matin. 80% d'entre eux souhaiteraient l’instauration de la semaine de quatre jours à l'instar de 85% des communes françaises. D'où cette mobilisation dans les écoles parisiennes ce jeudi.
Dans un communiqué, ce syndicat estime que près d'un enseignant sur deux serait en grève aujourd'hui et une soixantaine d'écoles serait fermé à Paris.
RythmesScolaires à Paris : près d’un-enseignant-e sur deux en grève jeudi, au moins 60 écoles fermées.
— SNUipp-FSU Paris (@SNUippFSUParis) 16 octobre 2018
Rassemblement à 9h15 devant le Rectorat - 12 bd d’Indochine, 19ème.
Loin des chiffres fournis par l'Académie. "Nous n'avons pas eu écho d'école fermée. 14,29 % des enseignants sont en grève." Dans les établissements impactés, un service minimum est mis en place toute la journée avec des animateurs de la ville de Paris.
Plusieurs professeurs en grève ont tenu à manifester devant les locaux de l'Académie dans le 19e arrondissement. Une délégation devrait être reçue dans la journée. Selon un journaliste du journal le Monde présent, les enseignants vont demander la réouverture des discussions sur les rythmes scolaires pour "ne pas en rester à l'organisation actuelle".
Devant les locaux du rectorat, les enseignants parisiens réclament la réouverture des discussions sur les rythmes scolaires. « Ne pas en rester à l’organisation actuelle », affirme le @SNUippFSUParis qui a appelé à la mobilisation ce jeudi. pic.twitter.com/8STUQdmAZI
— Battaglia (@matteabattaglia) 18 octobre 2018
Le soutien d'élus de l'opposition
Jusqu'en 2008, tous les enfants travaillaient 4 jours et demi par semaine. Jusqu'à ce que le ministre de l'Education Xavier Darcos supprime l'école le samedi matin. En 2012, changement de cap : Vincent Peillon, ministre de l'Education sous François Hollande, revient sur la réforme et réintroduit une matinée supplémentaire de travail. Paris est la première ville à adopter la semaine de 4,5 jours en 2013. 2017, nouveau gouvernement.
Son successeur Jean-Michel Blanquer offre la possibilité aux communes de repasser à la semaine de quatre jours. Un choix plébiscité par 85 % des communes.
Les enseignants demandent que la discussion soit ouverte pour Paris. Ils sont soutenus par des élus de l'opposition, notamment le groupe des Républicains et des indépendants parisiens.
#rythmesscolaires les directeurs et les enseignants se mobilisent et ils ont raison! La Mairie de Paris refuse de les consulter et de consulter les parents sur ce sujet si important pour le bien-être, l’équilibre mais aussi l’apprentissage des enfants. https://t.co/oyEMIaRrl4
— les Républicains et Indépendants 75 (@Republicains_75) 18 octobre 2018
Même son de cloche du côté des Insoumis, et du Parti communiste qui demande à la maire de Paris, Anne Hidalgo que la question du rythme scolaire soit rediscutée.
Devant le Rectorat de Paris pour soutenir la mobilisation des professeurs des écoles contre la réforme des rythmes scolaires qui organise la confusion entre temps scolaires et périscolaires et instaure une territorialisation inacceptable. #Hidalgo écoutez-les ! pic.twitter.com/tC1fGOGd8g
— Simonnet Danielle (@Simonnet2) 18 octobre 2018
Écoutons les enseignants pour la réussite de nos enfants #18octobre2018#RythmesScolaires
— Nicolas Bonnet (@NicolasBonnetO) 18 octobre 2018
Communiqué de presse des @EluesPCFParis ⬇️ pic.twitter.com/H12g8dhsww