Selfies de victimes, images d'agressions... Les internautes s’emparent des faits divers. L'actualité de ces dernières semaines en témoigne encore, en région parisienne : agression homophobe, sexiste, ou gifle d'un chauffeur de bus... Décryptage.
Le Web, une arène où les citoyens-internautes s’expriment, parfois avec indignation… On le voit notamment après certains faits divers, notamment des agressions. La photo de ce jeune homme a ainsi fait le tour des réseaux sociaux. Arnaud a été frappé mardi soir en pleine rue, dans le quartier de Belleville, à Paris.Et c'est le jeune homme lui-même qui a choisi de poster la photo de son visage tuméfié, pour faire réagir les internautes. Ce selfie a fonctionné : la photo a été vue des milliers de fois, et beaucoup de commentaires ont été laissés.
Six millions de vues sur YouTube
On se souvient aussi de cette agression sexiste, le 24 juillet dernier, dans le 19ème arrondissement de Paris. Marie Laguerre, une étudiante de 22 ans, frappée au visage par un homme qui venait de la harceler, a décidé de diffuser cette image de vidéosurveillance.Là encore, il s'agissait pour la jeune femme de témoigner, et de dénoncer l'agression dont elle a été la victime. Au final, la vidéo a été vue plus de six millions de fois sur YouTube. Et de nombreux commentaires ont été laissés sous la vidéo.Dans cette affaire, l’agresseur a été identifié, il a reconnu les faits et sera jugé début octobre, après une "expertise psychiatrique approfondie".
Une gifle devenue virale
Enfin, l’une des dernières affaires en date qui a marqué les réseaux sociaux, c’est cette gifle d'un chauffeur de bus de la RATP qui a fait le tour du Web. Cela s’est passé la semaine dernière à Arcueil, dans le Val-de-Marne. Insulté par un collégien qui venait de traverser juste devant son bus, le machiniste a perdu ses nerfs.Sur le Net, la réaction a elle aussi été épidermique, avec une pétition de soutien au chauffeur mise en ligne sur une plateforme. Elle a rassemblé plus de 300.000 signatures, ce vendredi. Dans cette affaire, une mise au point s'impose : contrairement à ce qui est indiqué dans le texte de la pétition, le chauffeur n’est toutefois pas menacé de perdre son emploi. Il est convoqué à un entretien disciplinaire, mais la RATP précise que le chauffeur risque jusqu’à cinq jours de suspension. Beaucoup d’emballement, sans doute, dans cette histoire.