Taxe foncière : un centre médical parisien menacé de fermeture en raison de la hausse de l'impôt

Le centre médical et paramédical privé de Paris crée il y a 5 ans dans le 16e arrondissement, risque de baisser le rideau. En cause, selon son propriétaire, l'augmentation de 59 % de la taxe foncière dans la capitale qui fait fuir, les uns après les autres, les professionnels de santé installés dans l'établissement.

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"C'est un château de cartes qui s'écroule", déplore Gilles Feingold, propriétaire bailleur du Centre d’Excellence Paramédical et Médical de Paris situé dans le 16e arrondissement. 

Créé et inauguré en grande pompe il y a plus de 5 ans, ce centre de 700 mètres carrés, abritait il y a peu, 26 praticiens : médecin généraliste, psychiatre, pédiatre, infirmier, hypnothérapeute, pédiatre, orthophoniste... Au total, plus d'une dizaine de professions médicales et paramédicales représentées. Depuis quelque mois, une grande partie des praticiens font leurs valises et annoncent à Gilles Feingold leurs départs. Loin de Paris ou de l’Île-de-France, dans une commune où la taxe foncière est reste "acceptable".

" L’an dernier, la taxe foncière était à peu près de 15 000 euros par an et là on est passé à près des 27 000 euros, ajouté à cela les coûts de l'électricité, du chauffage qui ont augmenté ( .. ), pour le centre, c'est devenu intenable, on n'a pas la trésorerie", explique Gilles Feingold. En avril dernier, le propriétaire de cet établissement a dû se résoudre à augmenter pour la première fois depuis 5 ans, les loyers des praticiens pensionnaires du centre. Conséquence, une très grande partie de ces professionnels en secteur conventionné 1, qui ne peuvent pas augmenter leurs tarifs de consultation, ont annoncé leurs départs.

Un modèle qui a séduit

Le propriétaire bailleur qui envisage de vendre, déplore "la fin d'un service de proximité de santé innovant" à Paris. Dans ce centre, "on a aménagé des parties communes et des espaces privatifs destinées à toutes sortes de praticiens et chacun exerce dans le cadre d'un bail son activité libérale", détaille-t-il. Le centre, qui se cherche aujourd'hui un second souffle, abrite également un vaste espace partagé de 300 mètres carrés, des aires de détente, un jardin japonais et des espaces permettant aux professionnels de se rencontrer, d'organiser des conférences. Le modèle a su séduire. Depuis sa création, le centre a accueilli jusqu’à 5000 patients par mois selon Gilles Feingold. Une patientèle désireuse d'avoir à proximité toutes sortes de professions médicales et paramédicales.

Centres médicaux à vendre

"Je pars à regret", déclare Hèlène, kinésithérapeute installée depuis 5 ans dans le centre, "mais l'augmentation du loyer de 200 euros par mois (due à la taxe foncière), c'est le coup de bambou, je suis en secteur 1( ...), je ne vais pas m'en sortir !"  Hélène va regretter les échanges professionnels entre praticiens dans ce centre mais sa décision est prise, elle va s'installer prochainement à Orléans.

Aujourd'hui, le propriétaire du centre paramédical envisage de vendre les murs de l'établissement du 16e arrondissement pour un autre projet, mais il cherche encore à remplacer les praticiens sur le départ par d'autres professionnels de santé. Pour l'instant, dit-il, "personne ne semble intéressé". Le centre de Paris pourrait alors subir le même sort que deux autres centres pluridisciplinaires de santé dans les Hauts-de-Seine dont il était également le propriétaire bailleur. Le centre médical de Rueil-Malmaison qu'il a dû céder et celui d'Antony, promis à devenir un supermarché.

     

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