Le terroriste du Louvre refuse de parler aux enquêteurs

Abdallah El-Hamahmy, l'auteur de l'attaque à la machette contre des militaires, au musée du Louvre, vendredi à Paris a, pour l'instant, refusé de parler à la police venue l'interroger, dimanche 5 février, sur son lit de l'hôpital Pompidou. 

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Soigné à l'hôpital européen Georges-Pompidou pour ses blessures sérieuses à l'abdomen après avoir été touché par les tirs de riposte d'un militaire, l'état de Abdallah El-Hamahmy, l'auteur de l'attaque à la machette contre des militaires, au musée du Louvre s'est nettement amélioré samedi, rendant les auditions "possibles" aux yeux du corps médical.

A deux reprises, dimanche 5 février, les enquêteurs ont donc commencé à interroger le suspect, mais, pour le moment, ce dernier refuse toujours de s'exprimer. D'autres auditions seront sans doute programmées au cours de sa garde à vue, commencée samedi à 18H45, et dont la durée peut aller jusqu'à 96 heures, comme le prévoit la loi dans les affaires de terrorisme.

Plusieurs questions à éclaircir

Simultanément, les investigations se poursuivent pour établir formellement l'identité et le profil exact de l'assaillant, de plus en plus vraissemblablement Abdallah El Hamahmy, Egyptien de 29 ans arrivé en France il y a une semaine avec un visa touristique.

Plusieurs mystères demeurent encore : son identité donc, mais surtout les motivations de ce jeune homme apparemment sans histoires, diplômé en droit et cadre commercial dans une entreprise des Emirats arabes unis (EAU) ?

A ce stade de l'enquête, c'est le parcours d'un solitaire qui se dessine : rien ne montre, pour le moment, qu'il ait eu des contacts avec des complices. Mais depuis deux ans et les attentats de Paris, de Bruxelles et de Nice tout comme pour Saint-Etienne-du-Rouvray, les enquêteurs français et belges ont fait voler en éclat la théorie longtemps admise du "loup solitaire". Il est probable que les réseaux et complicités de cet homme vont peu à peu surgir.

L'homme est donc entré légalement en France, le 26 janvier, par un vol en provenance de Dubaï, avant de séjourner dans une location à la semaine à deux pas des Champs-Elysées. Le voyage était préparé de longue date: l'appartement au tarif de 1.700 euros avait été réservé en ligne en juin, soit bien avant la demande de visa touristique déposée fin octobre, sous le nom d'Hamahmy. Ce nom apparaît aussi sur le permis de conduire de l'assaillant délivré aux Emirats en 2011. L'identité doit être confirmée par des tests ADN.

Par ailleurs, aucune marque d'allégeance à un groupe jihadiste n'a été retrouvée lors de la perquisition dans l'appartement, mais les enquêteurs cherchent à faire parler l'Iphone et la tablette qu'ils ont saisis.
Ils s'intéressent aussi à des tweets postés en arabe, quelques minutes avant l'attaque, sur un compte au nom de Abdallah El-Hamahmy et où il semble apporter son soutien au groupe jihadiste Etat islamique (EI).

De son côté, comme la plupart des parents concernés, le père d'Abdallah El-Hamahmy, un haut gradé de la police égyptienne à la retraite, dit son incrédulité, affirmant que son fils n'avait montré aucun signe de radicalisation. Il décrit un jeune directeur commercial de Charjah, aux Emirats, parti "en voyage d'affaires" à Paris et dont l'épouse, enceinte, se trouverait actuellement en Arabie Saoudite avec leur fils de sept mois. Il précise être sans nouvelle de lui depuis vendredi.
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