C'est aujourd'hui qu'il tire sa révérence, à quelques exceptions près, le carnet de tickets de métro va définitivement disparaître des distributeurs de la RATP. Un bout de carton vieux de plus d'un siècle et dont Grégoire Thonnat, auteur de "Petite Histoire du ticket de métro parisien" nous parlait déjà il y a un an.
La première apparition de ce bout de carton remonte au 17 juillet 1900, le jour de l'inauguration de la ligne 1 du métro parisien. Le ticket n'est pas blanc mais se décline en trois teintes : orangée pour la première classe, brune pour la deuxième et ocre pour quiconque voulait acheter un aller-retour.
Une offre tarifaire très réduite qui évolue peu à peu avec la société. Le premier tarif réduit apparaît en 1930 pour les mutilés de guerre. À la fin du baby-boom, une offre famille nombreuse est mise en place.
Les couleurs, elles, ne vont cesser d'évoluer. Jusqu'en 1992, le ticket jaune devient vert jade pour accompagner le changement de directeur et d'identité visuelle de la RATP. Il deviendra violet en 2003 avant d'adopter le blanc en 2007.
Si aujourd'hui, le carnet disparaît de nos stations, le ticket à l'unité, lui, est toujours disponible jusqu'à fin 2024.
Le ticket de métro, objet de collection
Pour Grégoire Thonnat, le ticket de métro est avant tout le témoin d'une époque : "C'est une madeleine de Proust [...] que vous ayez vécu à Paris, que vous veniez de province ou que vous êtes touriste, on va garder son ticket comme on garde son ticket de la Tour Eiffel. C'est la trace d'un passage, d'un moment".
Témoin d'une époque, il se retrouve même sur la tombe Serge Gainsbourg, de celui qui le chantait le mieux. À côté des briquets et des paquets de cigarettes, le ticket de métro.