Triathlètes malades aux JO de Paris 2024. "La Seine est un suspect mais ça peut aussi être les cuisines du village olympique"

Plus sur le thème :

Malades, deux triathlètes n'ont pas pu participer au relais mixte de triathlon ce lundi matin, quelques jours seulement après avoir nagé dans le fleuve. Une annonce qui relance la question de la baignabilité de la Seine et interroge sur la sécurité des athlètes olympiques.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

La Seine de nouveau sur le devant de la scène. Alors que l’épreuve olympique de relais mixte de triathlon s'est tenue ce lundi matin, la polémique autour de la qualité de l’eau du fleuve continue de faire couler de l’encre. 

Pour cause, la triathlète belge Claire Michel est tombée malade quelques jours après son passage dans le fleuve parisien. 

Dans son communiqué de presse, le comité olympique belge n’établit pas de lien entre la passage à l’eau de la triathlète et son état de santé, mais dit espérer : "que les leçons [soient] tirées pour les prochaines compétitions de triathlon aux Jeux Olympiques. Nous pensons ici à la garantie des jours d'entraînement, des jours de compétition et du format des compétitions qui doit être clarifié à l'avance et faire en sorte qu'il n'y ait pas d'incertitude pour les athlètes, l'entourage et les supporters."

Une déclaration qui laisse planer le doute sur un potentiel lien de cause à effet. Contacté, le Comité olympique et Interfédéral Belge affirme que contrairement à certaines informations relatées, l'athlète n'a pas été hospitalisée. Le comité précise que les "détails médicaux" concernant Claire Michel ne seront pas communiqués. 

D'autres athlètes malades

Si le cas de la Belge interroge, ce n’est pas le seul. Du côté de la Suisse, un cas de gastro-entérite fait également polémique. Et là encore, il s’agit d’un triathlète passé par la Seine. "Le Vaudois [Adrien Briffod, ndlr] doit renoncer au départ en raison d’une infection gastro-intestinale", explique par voie de communiqué le comité olympique suisse.

Toutefois, ce dernier précise qu’ "il est impossible de dire si l’infection de Briffod est liée à la qualité de l’eau de la Seine". Cité par le comité olympique suisse, le Dr Hanspeter Betschart indique qu' : "un sondage mené auprès de mes collègues d’autres pays n’a jusqu’à présent révélé aucune accumulation de maladies gastro-intestinales chez les athlètes qui ont pris le départ de la course individuelle mercredi dernier."

Le triathlète censé remplacer Adrien Briffod, souffre également de problèmes gastro-intestinaux. Or, ce dernier ne s'est jamais baigné dans le fleuve. Pour le président de la Fédération suisse, un virus pourrait être en cause, sans lien avec la baignade dans la Seine. "Il y a un virus qui circule et qui brouille les cartes", explique-t-il au micro de Matthieu Boisseau, journaliste pour France 2 et Franceinfo.

La Seine coupable ?

Alors, est-ce la faute de la Seine ? Pour le gastro-entérologue Jean-David Zeitoun, impossible de le savoir. Interrogé sur Franceinfo, il explique : "Quand vous avez plusieurs personnes qui sont contaminées en même temps par une même bactérie, cela veut sûrement dire qu’elles ont eu accès à la même source bactérienne. Ici la Seine est un suspect mais ça peut aussi être les cuisines du village olympique."

Selon le professionnel, le volume d’eau que représente un fleuve comme la Seine ne permet pas de garantir une "stérilité parfaite" des eaux. "À cela s'ajoute l’eau de pluie qui est elle-même polluée et qui perturbe le travail de dépollution." Pour le gastro-entérologue parisien, les analyses effectuées quotidiennement sur des échantillons sont représentatives, mais "une marge d’erreur" est toujours possible. 

À lire aussi : JO de Paris 2024 : "La Seine n'est pas plus sale qu'ailleurs" déclare le champion de para triathlon Alexis Hanquinquant

L’hypothèse d’une immunité plus ou moins forte des athlètes est toutefois à exclure. "À moins d’être contaminé par des doses très différentes, la plupart des gens qui font entrer dans leur corps la bactérie Escherichia coli [la bactérie suspectée d’être à l’origine des gastro-entérites, ndlr] finissent par tomber malades", analyse Jean-David Zeitoun.

Un lien non-établi

Pour Pierre Rabadan, l’adjoint à la Maire de Paris en charge du sport et des JO, le lien entre ces athlètes malades et la qualité de l’eau de la Seine ne peut pas être établi. "Il y a 110 autres athlètes qui ont nagé et aucun d’entre eux n’est malade", souligne-t-il au micro de Franceinfo.

Avant de poursuivre : "Les tests de qualité de l’eau étaient excellents pour le triathlon hommes et femmes".

L'épreuve de triathlon des hommes avait été repoussée la semaine dernière après des fortes pluies, et une qualité de l’eau de la Seine jugée, alors, insuffisante. Au total, 1,4 milliard d'euros a été investi pour rendre la Seine propre à la baignade. 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information