Une enquête a été ouverte après la plainte pour menaces de mort déposée samedi par les organisateurs de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques. D'autres enquêtes sont également ouvertes pour des injures publiques et des faits de cyberharcèlement.
Alexandre Billard, directeur général adjoint de l'agence événementielle Ubi Bene, Thomas Jolly, directeur artistique de la cérémonie d'ouverture, et Thierry Reboul, directeur exécutif des cérémonies des Jeux olympiques et paralympiques (JOP) de Paris, "ont déposé plainte pour menaces de mort", a précisé le parquet.
L'enquête a été confiée à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP), a-t-il ajouté.
Cyberharcèlement sur les réseaux sociaux
D'autres enquêtes ont été ouvertes après des plaintes déposées par des protagonistes de la cérémonie d'ouverture le 26 juillet le long de la Seine, critiquée par des autorités religieuses et des responsables politiques conservateurs à travers le monde.
Après une campagne de cyberharcèlement et une plainte de Thomas Jolly, le Pôle national de la lutte contre a haine en ligne (PNLH) du parquet a ouvert une enquête confiée à l'Office central de lutte contre les crimes contre l'humanité et les crimes de haine (OCLCH).
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Le directeur artistique a expliqué dans sa plainte "être la cible sur les réseaux sociaux de messages de menaces et d'injures critiquant son orientation sexuelle et ses origines israéliennes supposées à tort", avait précisé le parquet.
Une militante féministe également visée
Des investigations ont aussi été lancées mardi par le parquet de Paris pour cyberharcèlement aggravé et menaces de mort visant la DJ française Barbara Butch.
Cette militante féministe et lesbienne était mise à l'honneur dans un tableau controversé de la cérémonie, incarné par des drag queens, une mannequin transgenre et une adolescente.
"J'ai reçu beaucoup de messages grossophobes m'invitant à brûler en enfer dans toutes les langues, des croix gammées", des messages "d'une violence inouïe dans toutes les langues", a-t-elle confié dimanche matin sur France Inter.
La drag queen Nicky Doll a elle aussi été la cible des propos de l'ancien acteur britannique Laurence Fox. Sur son compte x, pourvu de plus de 527 000 abonnés, l'ancien acteur reconverti dans la politique et devenu militant anti-woke, a, entre autres, comparé les artistes drag queens participant au tableau "Festivité" de la cérémonie à des "baiseurs d'enfants" ou à des "petits pédophiles déviants".
Une enquête a été ouverte vendredi pour injures publiques.