Visite virtuelle, frais d'agence à prix cassé, service à la carte, réseau de mandataires. Depuis quelques années, les agences immobilières font face à une nouvelle concurrence. Des modèles qui bousculent le secteur.
Au Chesany, dans les Hauts-de-Seine, Gaëlle n'a jamais vu la tête de son agent immobilier et pourtant, c'est bien via une agence qu'elle a réussi à vendre son appartement. Un sept pièces de 102m2 à Versailles vendu 685 000 euros l'année dernière.
Après avoir fait appel à une agence immobilière classique qui n'a pas réussi à vendre son bien, Gaëlle s'est finalement tournée vers une structure entièrement digitale, quitte à faire les visites elle-même. Une option qui "permettait de vendre le plus cher possible" selon cette propriétaire. Seule la vendeuse a payé un forfait de 2 000 euros, l'acheteur, lui, n'a rien déboursé.
Les bureaux de cette agence sont situés dans un espace de coworking à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine). Avec ses tarifs au forfait, elle prévoit de doubler son chiffre d'affaires cette année. "Le fait d'avoir ce positionnement tarifaire bas, ça nous permet à la fois d'avoir plus de mandats et d'avoir plus de mandats qui débouchent en vente donc en jouant sur le volume, on arrive à s'en sortir très bien" explique Benoît de Montremy, cofondateur de l'agence.
Pour fonctionner, l'agence utilise un réseau d'une quinzaine de mandataires situés partout en France et qui travaillent à distance. Pantoufles au pied et casque sur la tête, Julien Ripault fait partie de ces agents immobiliers indépendants. Il n'est pas salarié et touche environ 900 euros par vente réalisée : "Le statut de mandataire n'est clairement pas le plus sécurisant", admet-il.
Ces agences digitales ne représentent aujourd'hui qu'environ 1% du marché immobilier mais avec la crise actuelle, elles pourraient gagner du terrain.
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