La cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques est toujours prévue sur la Seine. Le fleuve, qui doit également accueillir les épreuves de natation en eau libre, sera-t-il assez propre pour recevoir les nageurs ? D'importants travaux ont dû être menés en amont. A Paris, un immense réservoir réservoir a été construit à Austerlitz. Un chantier à 80 millions d'euros qui touche à sa fin.
À deux pas de la gare d'Austerlitz et de la Pitié-Salpêtrière, dans le 13e arrondissement, un chantier de quatre années va prendre fin. Un jardin public recouvrira bientôt l'immense dalle en béton qui cache, en-dessous, à 35 mètres de profondeur, un énorme réservoir capable de stocker 50 000 m3 d'eau.
"Sur les très gros orages, on a 12 m3/seconde d'eau qui vont remplir le bassin, ce qui fait que tout ce volume va se remplir en 50 minutes. En faisant ce bassin, on va limiter très fortement les débordements d'eau en Seine", explique Etienne Kleitz.
En cas de forte précipitation, pour éviter un débordement des égouts, eau de pluie et eaux usées étaient jusqu'ici rejetées dans le fleuve. En août dernier, ce procédé avait entraîné une trop forte concentration de la bactérie Escherichia coli avait provoqué l'annulation d'une compétition de natation en eau libre. Seules certaines épreuves de triathlon avaient pu se dérouler quelques jours plus tard.
Pas de garantie mais une amélioration de la qualité de l'eau
À l'approche des JO, le bassin d'Austerlitz fait gage d'optimisme : "Il n'y a jamais d'assurance absolue, la Seine est un milieu vivant, les systèmes d'assainissement sont des systèmes industriels complexes donc on ne peut pas garantir qu'absolument tous les jours de l'année, dans toutes les conditions, la Seine soit baignable (sic), mais ça augmente très significativement nos chances et c'est ça qu'on vise pour l'été prochain", espère Antoine Guillou, adjoint (PS) à la mairie de Paris en charge de la propreté et de l'assainissement.
À partir de 2025, trois sites de baignade devraient permettre à toutes et tous de nager dans la Seine.