Des stations désespérément vides, des vélos indécrochables, une application qui bugue, un service clients à la peine, sans compter les tarifs en hausse : l'arrivée du nouveau Vélib' à Paris tourne au "cauchemar" des cyclistes. La Ville de Paris hausse le ton.
"Il est clair que nous ne sommes pas du tout satisfaits de la prestation du nouveau prestataire", explique à l'AFP Christophe Najdovski, adjoint EELV aux Transports de la maire PS de Paris Anne Hidalgo, en évoquant la possibilité de "pénalités".Le nouvel opérateur Smovengo ne semble pas pour l'instant à la hauteur de ses promesses. Cette situation a poussé le syndicat Vélib' à décider de pénalités financières, qui "comme prévues dans le cadre des marchés publics seront appliquées en cas de retard", relève-t-il dans un communiqué mercredi matin. Il souhaite aussi un renforcement des équipes déployées sur le terrain. Ce matin sur les réseaux sociaux, il donnait rendez-vous aux usagers.
Chers abonné-es, aujourd’hui nos équipes seront présentes tout au long de la journée pour accompagner la prise en main et répondre à vos questions et on sait qu’elles sont nombreuses... Soyez sympa, ils sont là pour vous aider
— Vélib' (@Velib) 10 janvier 2018
•Volontaire – Vaugirard de 11h30 à 13h30
#Un "accident industriel" selon une association de cyclistes
Pour expliquer les retards au démarrage, ce consortium franco-espagnol dirigé par Smoove, une PME de Montpellier associé à Mobivia (Norauto, Midas), l'espagnol Moventia et les parkings Indigo, avait évoqué des opérations électriques plus complexe que prévu et un délai raccourci de six semaines par une action en justice de JCDecaux.
Pour Paris en Selle, association de cyclistes, "le nouveau Vélib' est un cauchemar pour les usagers". La transition entre les deux opérateurs a été un "chaos total, un accident industriel", s'emporte son président, Charles Manguin.
>> Voir le reportage de Didier Morel et Mustapha Tafnil, ils ont rencontré des usagers et Jean-Michel Arberet, adjoint au maire d'Arcueil (94) où les Vélib' se font attendre.
#Des dédommagements pour les usagers lésés
Une pétition a été lancée sur Change.org - signée désormais par1260 personnes - pour réclamer une "compensation adéquate" et une "communication réelle et réaliste" sur les stations en état de fonctionner.
Dans une lettre ouverte au syndicat Vélib' Autolib' Métropole, le groupe écologiste au Conseil de Paris, demande lui la gratuité du premier trimestre. Il souhaite aussi que le syndicat "rende compte des conditions" de transmission
de la délégation de service public entre les deux délégataires.