Demain, cela fera un an que la guerre en Ukraine aura commencé. Un an d'exil pour des réfugiés déracinés, en France pour certains d'entre eux, et qui doivent apprendre à s'adapter. Comment surmonter la barrière de la langue ? Les ukrainiens tentent d'apprendre le français, une langue difficile avec de nouveaux sons à maîtriser.
Retour sur les bancs de l'école pour Slvitlana, Oxana et Albina. Deux fois par semaine, ces trois jeunes femmes ukrainiennes prennent des cours de français à Chevilly-Larue dans le Val-de-Marne. " C'est très important pour moi car j'habite en France et je veux communiquer avec les Français. En plus, j'aimerais bien trouver du travail en France." confie Slvitlana. Dominique Bouvard, la formatrice, ne parle pas ukrainien mais elle réussit, malgré les difficultés de notre langue, à donne les notions importantes. Pour les réfugiés, difficile de s'exprimer selon Dominique : "les personnes avec qui j'ai travaillé qui sont des pays de l'est, elles ont beaucoup plus de mal à oser parler parce qu'on a l'impression qu'il faut que tout soit parfait" .
La prononciation est extrêmement difficile : les jeunes, les gens, le jaune, c'est le même son pour les Ukrainiens. Chantal Neumann est orthophoniste à la retraite, elle a trouvé un "truc" pour les aider à faire la différence "je leur ai expliqué que normalement, en mettant une glace sous le nez, il fallait qu'on voit la buée pour que ça passe bien par le nez pour [on] ".
Apprendre le français pour garantir son futur
Dominique Bouvard s'occupe également d'un autre groupe dans les Hauts-de-Seine. Aujourd'hui, elle remet des diplômes de français à une promotion de réfugiés ukrainiens : " Je suis vraiment fière de vous remettre ce diplôme. Il faut venir en cours et en même temps il faut s'occuper des enfants et en même temps il faut travailler donc c'est pas facile ". Apprendre une langue à des personnes qui sont encore sous le choc de la guerre est une mission délicate.
En attendant de mieux parler français, certains enchaînent les petits boulots. Une situation très frustrante pour beaucoup d 'Ukrainiens comme Tetiana Hebabn, ingénieure dans son pays, garde d'enfants en France.
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