Une famille de réfugiés ukrainiens perd ses aides parce que logés gratuitement à Saint-Maur

Il y a quelques mois, Ira et Slava, un couple d’Ukrainiens, est venu s'installer dans une famille à Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne). Mais au fil du temps, leur allocation a baissé. Un coup dur pour le couple, sans ressource, et une charge financière pour la famille francilienne.

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Après 9 mois de cohabitation, ils font désormais partie de la famille. Autour de la table du déjeuner, Slava et Ira, originaires de Kharkiv.

Un quotidien quelques fois mouvementé mais un équilibre trouvé entre petits et grands. "Nous avons été accueillis ici comme en famille. Nous nous sommes tout de suite sentis très bien, nous leurs sommes vraiment très reconnaissant", raconte Ira Rakhmail, une réfugiée ukrainienne âgée de 63 ans.

Pourtant ce mois-ci, le budget de la famille va être déséquilibré. L'allocation versée au couple d'Ukrainiens va passer de 775 euros à 214 euros.

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Une famille ukrainienne venu s'installer en France est désormais sans ressources ©Marion Huguet, Marion David et Valérie Lejeune

Pas question de les abandonner

Un dilemme pour Fanny Frévent qui fait partie de la famille d'accueil : "On est de plus en plus tiraillé financièrement mais à côté de cela, des liens affectifs se sont noués donc au fur à mesure du temps, on n'a pas envie de leur dire de rentrer chez eux alors qu'ils ne le peuvent pas. Mais c'est vrai que l'on est quand-même beaucoup tout seul. On est peut-être même pas au courant de toutes les aides dont on pourrait bénéficier".

Pour Slava Rakhmail, le mari, lui-aussi âgé de 63 ans, "avec cette réduction de l'aide, on est comme une charge. C'est dur pour eux, c'est dur pour nous".

S'ils n'ont plus le droit à leur allocation, c'est qu'ils ont dépassé le délai de 6 mois pour trouver du travail. Problème : ils sont retraités. La préfecture estime aussi qu'ils sont logés gratuitement et qu'ils n'en ont donc plus besoin.

"Il faut leur donner un petit billet de 20 euros pour qu'ils aillent faire les courses. Pour eux qui ont 63 ans, ils se sentent hyper redevables, très mal à l'aise", ajoute Fanny Frévent.

Pour cette famille d'accueil, pas question d'abandonner ceux qu'ils ont accueilli en début d'année. Un Noël sans les aides mais avec des cadeaux pour tout le monde.

Un reportage de Marion Huguet et Marion David.

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