Une polémique dans une ville sur une antenne relai nouvelle génération, c'est le synopsis très contemporain de la pièce "Coupures" qui se joue actuellement au Théâtre de l'Œuvre. Il y est question de pouvoir, de démocratie et de compromission.
L'heure des comptes est arrivée. Monsieur est le maire d'une petite commune rurale, madame représente une association de citoyens et veut savoir pourquoi lui, le maire écologiste et intègre, a-t-il finalement accepté d'installer des antennes 5G sans jamais consulter les habitants ?
Car il y a la politique et le principe de réalité. Le maire est aussi père de famille et avec sa femme, ils dirigent une exploitation bio en grand difficulté, attendant des aides financières qui ne viennent jamais. Alors quand on propose au maire de toucher des revenus juteux contre les antennes relai, ses convictions et ses promesses se mettent à vaciller.
"Quand on a commencé à avoir cette idée de spectacle, c'était le début des débats sur le déploiement de la 5G, c'était ultra théâtral. L'absurdité du fait qu'il n'y ait pas de 3G ou de 4G dans plein de zones et qu'on propose déjà la 5G et qu'on a pas les portables qui vont avec c'est déjà très comique" souligne Paul-Eloi Forget, comédien et metteur en scène. "Ça a amené un nombre de sujets sur l'intime, sur comment est-ce qu'on gère nos communs, comment est-ce qu'on gère ce qui se déploie chez nous dans nos communes, comment est-ce que c'est partagé entre les citoyens et ça on trouvait que c'était pas traité finalement. La méthode n'était pas traitée, on ne parlait que de la technologie." ajoute Samuel Valensi, lui aussi comédien et metteur en scène.
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La pièce "Coupures" parle de mondes qui ne se comprennent pas. Entre celui des technocrates et celui des paysans, entre les décisions prises en haut et ceux qui les subissent en bas, il y a coupures. Réaliste et trépidante, drôle et engagée, la pièce est surtout très actuelle.
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