VIDEO. Don de plasma : les réserves françaises ne suffisent pas à répondre aux besoins des malades

L'été est toujours une période critique pour les réserves de sang. Les dons de plasma, eux, manquent en revanche tout au long de l'année. Ils sont indispensables pour de nombreux traitements et pour fabriquer des médicaments.

Donner son sang, Zoé le fait régulièrement mais aujourd'hui, elle donne, pour la première fois, son plasma. Le plasma est composé d'eau et de protéines, il sert à transporter les cellules du sang. Pendant le prélèvement, la machine se charge à la fois d'extraire le plasma mais aussi de réinjecter le sang du donneur. 

Sandwine Petit-Frère est infirmière à l'établissement français du sang (EFS), c'est elle qui est aux commandes de la machine :  "elle va trier les globules rouges et récupérer le plasma qui va être pesé (...). Les globules rouges avec de l'anticoagulant vont (...) charger le réservoir et quand le réservoir est rempli au trois/quart à peu près, il va lancer un retour dans la même veine, dans la même aiguille". 

Le prélèvement n'est pas douloureux et moins fatigant que de donner son sang mais il dure une petite heure. Pour Zoé, c'est presque une tradition familiale : "mes parents ont toujours donné" assure la volontaire. 

Pour donner son plasma il faut : 

• avoir entre 18 et 65 ans 
• être en bonne santé 
• peser plus de 55 kilos

Si vous remplissez ces critères, vous pouvez donner jusqu'à deux fois par mois soit 24 fois par an. 

À quoi servira mon plasma ?

Le plasma est indispensable pour traiter les hémorragies. Il sert aussi à fabriquer des médicaments pour certaines pathologies. "Soit on transfuse directement le plasma quand il y a des hémorragies très importantes ou bien on va faire des médicaments à partir de ce plasma et ces médicaments sont donnés en priorité aux hôpitaux français. Mais comme les prélèvements ne sont pas à la hauteur des besoins, on doit acheter ces médicaments à des pays étrangers dont les Etats-Unis par exemple et donc, il faut absolument qu'on arrive à se libérer de cette contrainte de dépendance" selon Michèle Villemur, médecin référent EFS Île-de-France. 

Pour l'instant, le plasma ne représente que 13% des dons prélevés par l'établissement français du sang. Il y a donc urgence à augmenter le nombre de donneurs pour répondre aux besoins des malades. 

Retrouvez toute l'actualité de votre région sur idf.france3.fr