Faire du cheval ou un sport collectif lorsque l'on nprésente un handicap, une mission qui peut s'avérer impossible et pourtant, des solutions peuvent être développées pour contourner ces difficultés. C'est d'ailleurs tout l'objet d'un hackathon qui a réuni pendant deux jours, à Paris, des personnes atteintes de handicap, des ingénieurs et des développeurs.
Ils sont ingénieurs, développeurs ou designers et il y a quelques semaines, ils ne se connaissaient pas. Aujourd'hui, ils mobilisent toute leur créativité pour répondre au besoin de sportifs en situation de handicap comme Caroline Fruchaud qui veut améliorer son vélo adapté pour emporter son fauteuil roulant partout avec elle.
"On a créé une pièce qui va derrière et qui permet de porter le fauteuil (...) une pièce qui n'existait pas auparavant. On démonte les roues du fauteuil, on met le fauteuil derrière, sur la pièce qui a été créée et ensuite, on charge les bagages par-dessus, ce qui permet d'être complètement autonome alors qu'avant, il n'y avait pas cette pièce-là et donc je devais partir avec quelqu'un. Au moins, là, j'ai une solution qui est vraiment adaptée à mon besoin" se réjouit Caroline. Des solutions pensées et fabriquées sur place.
Ilan Adjej est concepteur électronique, avec son équipe, il met au point des systèmes de sécurité pour aider les joueurs de football valides et non-valides qui pratiquent sur le même terrain.
"L'idée c'est d'aider à l'arbitrage pour les matchs de football inclusifs, c'est-à-dire qu'on mélange à la fois des footballeurs qui sont en fauteuils électriques avec des personnes valides et la problématique qu'ont aujourd’hui les clubs c'est que les fauteuils électriques font plus de 100 kilos, vont très vite et donc, il y a un danger pour les personnes qui sont debout à côté (...). En filmant du dessus, on va être capables de repérer les différentes mobilités pour prévenir en cas de collision et prévenir, à l'avance, les arbitres qu'il faut arrêter le jeu parce qu'il peut y avoir une collision" explique l'ingénieur.
Un projet humain avant tout
En 48h, le travail d'équipe est intense, un vrai moteur pour l'innovation pour Tatiana Reinhard, prototypiste : "ce qui est intéressant c'est de se regrouper avec plein de gens qui ont des profils différents, qu'on découvre, faire des belles rencontres et réaliser des projets qu'on n'aurait pas faits en temps normal dans nos activités respectives".
Ici, pas de compétition mais un esprit inclusif pour faire progresser chaque équipe. "Toutes les équipes travaillent à fond sur leur projet mais on les invite à parler aux autres équipes et à venir se débloquer dès qu'il y a des points bloquants pour être sûrs que tout le monde avance et que tout le monde ait quelque chose à présenter à la fin des deux jours." résume Claire Chokron, présidente de l'association Tom France.
Ces innovations sont publiées sur internet et mises à la disposition du grand public.
Retrouvez tous vos reportages sur idf.france3.fr