Cele faisait plusieurs mois que Carrefour cherchait le bon endroit pour implanter son enseigne à prix cassés. Après l'opposition de Sevran et Drancy, le premier magasin Atacadao en 2024 à Aulnay-sous-Bois. Retour sur cette installation polémique.
Des produits bas de gamme vendus en grand format directement sur des palettes. Peu de références en rayon mais des prix cassés, c'est la recette d'Atacadao. Cette filiale du groupe Carrefour va remplacer l'hypermarché existant début 2024. À Aulany-sous-Bois, cette annonce fait polémique.
Jugée discriminante et dangereuse pour l'économie locale, l'implantation d'Atacadao a déjà été rejetée par Sevran et Drancy. Le groupe Carrefour se rabat alors sur le magasin d'Aulnay-sous-Bois, à proximité des quartiers les plus populaires. Malgré la polémique, la mairie donne son aval :
Une installation qui soulève de nombreuses questions
L'opposition, elle, regrette de ne pas avoir été informée de cette décision plus tôt : "le seul qui a déroulé le tapis rouge, c'est Bruno Beschizza, le maire d'Aulany-sous-Bois, qui, par ailleurs, a reçu en catimini le groupe Carrefour sans aucune discussion au sein du conseil municipal, sans aucun débat au sein de la ville, sachant que nous avons des conseils de quartier qui ont eu lieu avant l'été. C'est un sujet qui aurait pu être abordé donc je trouve ça quand même assez étonnant" relève Oussouf Siby, conseiller municipal d'opposition.
Pour Zohra Abdallah, représentante syndicale, l'avenir des 350 salariés est en suspens : "c'est une casse sociale, ce sont 96 emplois qui vont être supprimés, a minima. Ensuite, toutes les conditions de travail qui vont changer et ça va encore créer plus de précarité dans des métiers qui sont déjà très précaires".
10 millions d'euros vont être investis dans cet hypermarché. Atacadao à Aulnay-sous-Bois, un laboratoire pour le groupe Carrefour en perte de vitesse en France.
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