L'auteur présumé de l'incendie du centre administratif de Saint-Denis jugé en septembre

L'homme qui est soupçonné d'avoir incendié le 30 juin dernier le centre administratif de Saint-Denis lors des violences urbaines a été interpellé et placé en détention provisoire. Son procès se déroulera à partir du 6 septembre prochain.

"Grâce aux images des caméras de vidéo-protection de la ville de Saint-Denis, mais aussi aux traces ADN prélevées par la police scientifique en proximité de la bombe incendiaire (...), l'auteur présumé des faits a pu être appréhendé par la BAC du commissariat de Saint-Denis", a écrit le maire PS de la ville Mathieu Hanotin dans un communiqué publié sur X – anciennement Twitter.

Né en 1985, il a été interpellé le 27 juillet et est passé en comparution immédiate le lendemain. Son procès pour "destruction de biens d'autrui par moyen dangereux pour les personnes" a été renvoyé au 6 septembre, a précisé le parquet de Bobigny à l'AFP.

En attendant l'audience, il a été placé en détention provisoire "au vu de la gravité des faits et de ses antécédents judiciaires", a écrit la mairie, annonçant avoir décidé de se constituer partie civile au procès.

Un service public municipal "en mode dégradé"

Dans la nuit du 30 juin au 1er juillet, l'incendie volontaire avait sévèrement endommagé le centre administratif de cette grande ville populaire située au nord de Paris. Depuis, le service fonctionne "en mode dégradé" a décrit l'édile, considérant que "les conséquences de cet incendie volontaire vont durablement affecter le service public municipal rendu auprès de celles et ceux qui en ont pourtant le plus besoin".

"Le centre administratif ne pourra pas accueillir de public pendant de très longs mois. Le coût des travaux (...) sera conséquent"

Mathieu Hanotin

maire PS de Saint-Denis

"Le centre administratif ne pourra pas accueillir de public pendant de très longs mois. Le coût des travaux pour permettre sa réouverture sera conséquent pour les finances locales", relève M. Hanotin.

La mort de Nahel, 17 ans, tué à bout portant par un policier lors d'un contrôle routier à Nanterre, a embrasé le pays, provoquant plusieurs nuits consécutives de violences, d'incendies de voitures, de saccages de bâtiments publics et de pillages dans de nombreuses villes de France.

Au total plus de 1 300 personnes ont été présentées à la justice après les violences urbaines, dont 608 mineurs. Parmi ceux-ci, la plupart n'a pas été jugé, la procédure étant plus longue pour les moins de 18 ans.

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