Une ancienne usine transformée en lieu de création culturelle à Romainville. La fondation Fiminco accueille des artistes venus du monde entier. Leurs oeuvres, créées sur place, sont au coeur d'une exposition présentée en ce moment au public.
Dans le berceau du monde, il y a des oiseaux, des poissons et des papillons. Une faune aux couleurs intenses imaginée par Daniel Nicolaevsky Maria, un artiste brésilien de 32 ans. Diplômé des Beaux-Arts de Paris, il peint ces images fragmentées sur des sommiers qu'il récupère dans la rue depuis 10 ans.
"Le support devient en quelque sorte une cage pour ces images, ça permet de jouer avec le spectateur aussi quand il se met derrière l'œuvre. Ils font aussi partie de l'œuvre, ils deviennent image eux-mêmes". Daniel est l'un des douze artistes en résidence à la fondation Fiminco. Tous sont accueillis pendant 11 mois, chacun bénéficie d'une bourse de 6 000 euros, d'un atelier et de tous les outils pour créer et expérimenter de multiples formes d'expression. "J'ai la chance d'être à 100% dans mes créations donc je peux travailler jusque très tard la nuit comme j'aime bien faire et aller dormir en bas et travailler aussi dans les ateliers techniques au sous-sol donc découvrir des nouveaux médiums et ça me permet de me détacher des choses qui m'empêchent vraiment de me plonger dans ma création, dans ma recherche" reconnaît Daniel.
Seule contrainte pour les artistes en résidence, participer à l'exposition collective. Elle rassemble leurs œuvres créées à partir d'un thème commun : l'odyssée urbaine. À eux d'inventer et de jouer avec ce lieu, d'après Marie Maertens, curatrice et commissaire d'exposition, "ça leur a permis de prendre vraiment l'espace en mains avec des pièces qui sont très, très grandes et qui parlent généralement du passé. Parfois du retour aux origines et une réflexion qui nous mènent après vers le futurisme et la prospection d'une nouvelle humanité".
Une fondation en plein développement
La fondation a ouvert il y a quatre ans sur un ancien site industriel qui continue de se transformer en quartier artistique. "On ouvre vers le spectacle vivant à partir de 2024 avec une salle de spectacle de 600 places, des salles de répétition, donc tout type de ressources qui ouvrent vers le spectacle vivant." dévoile Katharina Scriba, directrice de la fondation.
Pendant des années, on a fabriqué sur ce site des médicaments, on y mène désormais d'autres types d'expérimentations.
Retrouvez tous vos reportages sur idf.france3.fr