VIDEO. Le niveau des nappes phréatiques toujours en baisse dans la région

Face à la sécheresse, les Yvelines et une partie de la Seine-et-Marne sont déjà en état d'alerte ou de vigilance.

Quelques averses mais pas de quoi amorcer un retour à la normale. À Chanteloup, un village des Yvelines, on se prépare à de nouvelles restrictions.

Certaines habitudes sont déjà bien installées. Dans le village, lorsqu'ils font la vaisselle, ce couple d'agriculteurs n'oublie jamais de placer un bouchon dans son évier. Restreindre sa consommation d'eau, ils y sont habitués durant la période estivale mais pas dès l'hiver : "là ça commence plus tôt que d'habitude donc c'est ça qui inquiète le plus". 

Car les recommandations déjà émises par l'état vont s'étendre, la nappe de Champigny, l'une des principales nappes franciliennes, voit son niveau s'effondrer un peu plus chaque jour.

Le seuil de vigilance a déjà été dépassé et le seuil d'alerte devrait être atteint début avril. "Les hivers secs, les périodes de sécheresse vont être de plus en plus nombreux et donc la nappe pourrait ne pas se recharger durant plusieurs hivers de suite et là ce serait dramatique" craint Laurence Durance d'Aqui'Brie. 90% de la nappe de Champigny approvisionne l'eau potable, le reste est destiné à l'irrigation.

Des restrictions en Seine-et-Marne 

À Beauchery-Saint-Martin, en Seine-et-Marne, les habitants font des efforts depuis le 10 mars : "on essaye de ne pas faire couler l'eau, de faire attention aux chasses d'eau" témoigne une résidente, une autre prévoit de "mettre des récupérateurs d'eau dans le jardin". Tout comme le lavage des voitures ou le remplissage des piscines, désormais, il faudra faire sans. "L'eau, on le sait, c'est une ressource qui n'était pas rare mais qui le devient, qui est tellement essentielle à notre vie qu'il va peut-être falloir qu'on s'en soucie et je pense qu'on va prendre conscience, un peu comme on a fait cet hiver avec l'électricité, qu'on peut le faire parce qu'il faut qu'on économise cette eau" insiste Claire Crapart, maire de la commune et présidente du syndicat de l'eau de l'est de la Seine-et-Marne. 

En Seine-et-Marne, 127 communes sont concernées par cet arrêté de vigilance. Des restrictions qui devraient être étendues à 50 nouvelles communes de l'est francilien. 

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