Depuis plusieurs jours, l'Île-de-France est exposée à de fortes chaleurs. Une température qui provoque des épisodes de pollution à l'ozone particulièrement intenses.
C'est grâce au ballon du parc André Citroën qu'AirParif peut déterminer les pics de pollution. L'association collecte les données et établit une carte. Aujourd'hui, c'est l'ouest de la région qui est particulièrement touchée par l'ozone : "L'ozone c'est vraiment un polluant particulier parce que ce n'est pas un polluant qu'on émet directement dans l'atmosphère. C'est un polluant qui va se former par combinaison avec d'autres polluants en période de forte chaleur et de fort ensoleillement, à partir de composés organiques volatils qui vont surtout venir des peintures, des solvants, de certains rejets industriels et de la végétation et des oxydes d'azote qui vont surtout venir du trafic routier", explique Antoine Trouche, ingénieur pour Airparif.
Réduire les sources d'émissions
Pour contrer cette hausse, la préfecture de police de Paris appelle les véhicules à réduire leur vitesse sur tous les axes routiers. Une incitation qui pourrait devenir une obligation dès demain si l'épisode de pollution se poursuit.
Des mesures insuffisantes pour certains scientifiques : "Dans les jours de forte pollution il faudrait drastiquement réduire l'activité industrielle, drastiquement réduire le trafic routier. Ce serait une sorte de confinement volontaire", propose Jean-Baptiste Renard, directeur de recherche au Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) à Orléans et spécialiste de la pollution.
Chaque année, 8 000 décès prématurés sont causés par la pollution de l'air en Île-de-France, soit un décès sur dix. 1 700 d'entre eux sont directement liés à l'ozone selon AirParif.
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