La nouvelle majorité issue des élections municipale de Beaumont-sur-Oise s'oppose à la bétonnisation des bords de l'Oise. Elle a ainsi retoqué un projet immobilier de 59 logements sur le site de l'ancienne piscine. Le permis de construire avait pourtant été signé par l'ancienne équipe. Le promoteur a attaqué au tribunal et vient de gagner en appel mais la mairie ne compte pas en rester là.
Un projet de logements porté par Kaufman & Broad devait voir le jour sur le terrain de l'ancienne piscine intercommunale mais le maire de Beaumont-sur-Oise refuse d'honorer la promesse de vente signée par l'ancienne majorité entre les deux tours des anciennes élections. "Nous, on pensait repasser aux élections, c'était évident donc nous, on s'engageait, on avait déjà un projet qu'on avait déjà initialisé depuis le début. On en avait parlé aux Beaumontois, on avait été élus pour six ans et, dans la prolongation, nous, on voulait absolument que ce projet se réalise" assure Pierre Foirest, conseiller municipal de l'opposition et ancien adjoint.
Une escalade judiciaire
Le promoteur s'engageait à verser 1,5 million d'euros pour ce terrain de 9 000m2. Le nouveau maire, s'appuyant sur les promesses électorales faites au Beaumontois, refuse de voir les berges de l'Oise bétonnées, souhaitant transformer le lieu en parc. S'il n'est pas situé en zone inondable, ce terrain présente tout de même des risques : "il faut savoir que la piscine est là depuis 1976, et depuis, il n'y a pas une année où elle n'a pas été inondée donc il y a vraiment un risque pour les futurs propriétaires à cet endroit-là s'il y a une construction. Donc nous, aujourd'hui, on est en train de se battre, on a gagné le premier procès, Kaufman a été en appel, ils ont gagné en appel. Aujourd'hui, nous allons en cassation" explique Jean-Michel Aparicio, l'actuel maire de Beaumont-sur-Oise.
D'ici la cassation, la cour d'appel de Versailles a condamné la mairie à 220 000 euros d'indemnités au bénéfice du promoteur, l'obligeant également à signer l'acte de vente d'ici septembre. Passé ce délai, elle devra payer 1 000 euros par jour de retard.
Retrouvez toute l'actualité de votre région sur idf.france3.fr