On compte désormais 45 000 morts en Syrie et en Turquie. Depuis le 6 février, les secouristes du monde entier viennent en aide à la population de ces deux pays touchés par le tremblement de terre. Les pompiers d'Ile-de-France ont passé plus de dix jours sur place, ils sont de retour.
Soixante sauveteurs de la sécurité civile et soixante-quinze sapeur-pompiers de région parisienne ont passé dix jours en Turquie. Tous racontent la difficulté de leur mission après le séisme dévastateur. Sur place, jour et nuit, ces deux détachements ont fouillé les décombres dans sept secteurs différents et toujours sous la menace de nouvelles répliques. "On nous attribuait des secteurs et sur ces secteurs notre mission était de confirmer la présence de victimes vivantes sous les décombres avec les moyens qu'on avait à disposition : caméra, chien, etc" raconte l'adjudant Jérôme Lemoine, sapeur-pompier au SDIS 91.
L'espoir, dans ces tonnes de décombres, était d'apercevoir des signes de vie, une voix, une respiration. Mais de ces immeubles effondrés, les sauveteurs n'ont pu sortir que des cadavres. Un sentiment de frustration qu'il faut parvenir à surmonter psychologiquement : "nous, nos accidents, ils se passent sur des terrains qui sont beaucoup moins accidentés, où on a accès à des dalles, à des poches de survie plus facilement et là c'était ça la difficulté, beaucoup de ferrailles, de décombres et puis (...) on se forme mais pas à marcher sur les restes de personnes ensevelies" témoigne la commandante Laure Hoffman, médecin-cheffe d'un groupement médical des Yvelines.
Depuis quelques jours la sécurité civile a envoyé dans la zone de séisme un hôpital de campagne, il peut accueillir jusqu'à cent patients par jour et devrait rester sur place durant un mois.
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