La ville de Paris durcit le ton contre les auteurs de graffitis ou les entreprises qui pratiquent la publicité sauvage. Hier avait lieu une grande opération de nettoyage de tags sur l'île Saint-Louis. L'occasion de rappeler que ces dessins ont un coût pour la collectivité.
Tous les jours, les agents de la mairie de Paris répètent les mêmes gestes pour décaper les murs de la capitale. C'est près de 650m2 de tags, affiches ou graffitis qui sont retirés au quotidien. Un nettoyage essentiel bien qu'onéreux : "le coût d'enlèvement des tags et des graffitis, à la ville, il a doublé depuis 2020 parce que nous avons fait le choix d'augmenter les moyens et ce sont aujourd'hui, plus de 6 millions d'euros qui sont consacrés tous les ans à enlever t nettoyer les tags dans la ville." récapitule Colombe Brossel, adjointe à la mairie de Pris et chargée de la propreté de l'espace public.
Dans le viseur de la mairie, l'affichage sauvage utilisé par les marques pour être visibles partout dans la rue. Cette année, la ville a déposé 9 dossiers à la préfecture pour attaquer les agences qui pratiquent ce type d'affichage.
Une amende record
Une publicité illégale qui leur fait risquer jusqu'à 1 500 euros d'amende par affiche en plus des frais de nettoyage.
"Quand vous avez 100 affiches qui sont collées et que vous multipliez par 1 500 euros, vous commencez à avoir une campagne d'affichage illégale qui n'a plus vraiment d'intérêt pour celui qui la commande et à qui elle est facturée" fait remarquer Colombe Brossel.
La lutte contre l'affichage illégal devrait encore s'intensifier à partir du 1er janvier 2024. La mairie n'aura plus besoin de poser de dossier à la préfecture, elle pourra directement infliger les amendes aux entreprises pour gagner en efficacité et tenter de mettre fin à une pratique presque ancestrale.
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