C'est un trafic de plus en plus visible, celui de la contrebande de ciagrettes. Pour lutter contre ces vendeurs à la sauvette que vous croisez parfois eut-être dans certains quartiers, une convention vient d'être signée en Île-de-France entre les forces de l'ordre et les buralistes, les premières victimes de ces trafics.
La vente de cigarettes à la sauvette est en pleine expansion en France. L'an dernier, près de 650 tonnes de tabac ont été saisis contre 402 tonnes en 2021. Un manque à gagner important pour Sylvain Chao, buraliste à Montreuil qui n'a eu d'autres choix que de diversifier son activité : "côté cigarettes classiques ça n'arrête pas de baisser du coup, financièrement, c'est très difficile. On a travaillé beaucoup sur la vape, déjà pour la santé de notre consommateur et pour compenser la perte de notre chiffre d’affaires en tabac".
Selon la chambre syndicale des buralistes d'Île-de-France, 40% du tabac en circulation proviendrait du marché parallèle. Des paquets achetés sur le trottoir, deux fois moins chers mais d'une qualité aléatoire selon une cliente du buraliste : "celles-là, on sait très bien que c'est néfaste mais les autres sont encore plus néfastes".
Une alliance contre les trafiquants
Pour lutter contre le trafic, une convention vient d'être signée entre les policiers, les douaniers et les buralistes de Paris et de la petite couronne. L'objectif est d'identifier au mieux les points de deal et d'intensifier les contrôles.
"Il était très important, pour donner un signe fort, d'avoir cette action et cette signature de convention. Au-delà de ça, il y a des moyens qui ont été mis en place par le ministre des Comptes publics" assure Philippe Alauze, président de la chambre syndicale des buralistes d'Île-de-France.
Le manque à gagner pour l'Etat représenterait plusieurs milliards d'euros par an.
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