Une initiative à destination des jeunes de banlieue. Ils ont décidé de travailler contre des vacances, après cinq jours sur un chantier, ils partiront en Espagne tout frais payé.
À Étampes dans l'Essonne, quatorze garçons entre 16 et 19 ans apprennent les rudiments de la peinture. Ils viennent tous des quartiers de la Croix de Vernailles et de Guinette à Etampes et se sont portés volontaires pour passer la semaine à repeindre les murs et les bureaux du centre hospitalier. Une semaine intense et un rythme auquel ils ne sont pas tous habitués : "c'est trop galère, moi j'étais en mode vacances (...) se réveiller à 7h là, ça met un coup" avoue Nassim, l'un des jeunes volontaires.
C'est la quatrième édition des chantiers citoyens et pas question de faire le travail à moitié pour Mama Sy, éducatrice spécialisée : "même si on l'offre à l'hôpital d'Étampes, on a fait, le premier jour, une visite de site avec l'hôpital. L'idée c'est de leur rendre un boulot, même si ce n'est pas fait par des professionnels, le plus propre possible.(...) Le but du jeu c'est que ça se rapproche au maximum de la perfection".
Au-delà de l'action, le message
Au-delà de la bonne action et de la récompense, le but est d'œuvrer pour le bien commun de la communauté. "C'est une semaine de chantier contre une semaine de vacances (...) dans les chantiers éducatifs on a plusieurs vocations en réalité, il y a la question de l'apprentissage des métiers (...) il faut aussi qu'on participe à la vie de la cité mais pas la cité "le quartier", la cité dans le sens large du terme. Quand on rénove un hôpital, quand on rénove un commissariat, tout ça, ça nous appartient, c'est le bien commun" rappelle Mama Sy.
Une opération qui coûte 17 000 euros, entièrement financée par la Région et l'Etat. Plus de 50 personnes ont postulé. Le 5 août prochain, les jeunes peintres s'envoleront à Lloret del Mar pour des vacances bien méritées.
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