Comment lutter contre la propagation des pigeons sans mauvais traitement ? Une association de défense des animaux épingle les mauvais élèves dans le Val-d'Oise.
La place Navarre de Sarcelles inspirée de la place St Marc de Venise n'a certes aucun touriste mais beaucoup de pigeons. Suite à des plaintes de riverains l'an passé, la municipalité a déboursé 4 500 euros pour gazer des pigeons. Un scandale pour PAZ (Paris Animaux Zoopolis), une association de défense des animaux qui s'est mobilisée devant la mairie de Sarcelles. " Une dizaine de cages sont placées sur les toits pour piéger les pigeons, pour les capturer et ensuite ils sont transportés pour être gazés donc ils sont placés dans un caisson à CO2 qui est une boîte hermétique où les pigeons sont entassés où donc on met du CO2 ce qui est une mort lente et douloureuse " dénonce Amandine Sanvisens, présidente de l'association PAZ. Un procédé que la mairie de Sarcelles dit avoir arrêté.
À Asnières, des vidéos de pigeons morts dans une cage avant d'être jetés dans un coin ou d'autres emmenés vivants dans des seaux ont choqué et incité la municipalité à changer de technique.
Des solutions inventives
Des communes ont opté des pigeonniers qui attirent certaines femelles pour y pondre leurs œufs qui sont ensuite traités pour ne pas éclore. D'autres choisissent l'effarouchement ponctuel avec des rapaces.
Mais la méthode la plus efficace serait d'empêcher l'installation des nids en ville d'après Jean-Michel Michaux, directeur de l'ISTAV (institut scientifique et technique de l'animal en ville) : "la plupart des nids sont à l'intérieur des bâtiments. L'idée est d'arriver à obstruer ces ouvertures et alors les pigeons ne peuvent plus rentrer donc plus se reproduire". À Sarcelles, la ville a prévu d'installer un pigeonnier contraceptif, l'association PAZ compte sur les citoyens pour qu'ils arrêtent de donner du pain, acceptent une cohabitation pacifique avec les pigeons et surtout qu'ils fassent pression sur leurs élus pour arrêter de tuer les oiseaux.
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