VIDEO. Incontournable pour les couche-tard et les lève-tôt : une nuit à bord du Noctilien !

Vous en faites peut-être l'expérience si vous travaillez tôt ou si vous êtes du genre fêtard, se déplacer la nuit n'est pas toujours facile. Quand métro et RER sont fermés, la seule solution ce sont les Noctiliens. Ces bus nocturnes ont vu leur fréquentation augmenter de 30% en 7 ans.

Paris, Châtelet, 1h du matin, du monde se presse aux arrêts de bus du Noctilien. Gwenaël travaille dans la restauration, il a quitté son travail à minuit Porte Maillot et son trajet de retour est loin d'être terminé : Châtelet, Juvisy puis Corbeil-Essonne. Arrivée prévue à 3h du matin soit un trajet de 2h30 au total, 1h de plus qu'en journée. "On peut faire confiance au bus de nuit sauf si on le loupe, ça met un peu plus de temps que le train mais sans ça je suis obligé de prendre une voiture donc c'est plus pratique de prendre le bus, ça coûte moins cher" admet le salarié. 

Sur la ligne N22 qui dessert notamment Rungis et Orly, les arrêts défilent et dans le bus se croisent travailleurs et noctambules. "J'ai connu la création de la ligne N71. Avant on avait 30 personnes dans la nuit maintenant on a 300 personnes dans la nuit" rapporte Jacques Cousin, chauffeur de bus RATP. "On a des gens qui sortent du travail, d'autres qui y vont, d'autres qui reviennent de boîte ou de sortie quelconque mais il y a du monde contrairement à ce que les gens pensent. Le Noctilien sert à quelque chose". 

Un service qui fait le bonheur des travailleurs et voyageurs

À 2h30, le bus atteint le marché international de Rungis. Ici se croisent plusieurs lignes du Noctilien et déjà les travailleurs du petit matin attendent leur bus. C'est le cas de ce boulanger parti de Fresnes un peu plus tôt : "comme je vais travailler à 4h du matin, j'ai pris le bus pour venir ici et après je prends un autre bus pour aller à gare de Lyon et après je prends un autre bus pour aller au travail". Comme lui, ils sont nombreux à dépendre du Noctilien pour aller travailler. 

Depuis les premières lignes en 1921, en passant par le Noctambus puis le Noctilien, le réseau de nuit n'a cessé de se densifier avec l'arrivée de nouvelles lignes mais l'affichage a parfois du mal à suivre. "S'il est en retard on ne sait pas réellement à quelle heure il va arriver. C'est ça le problème, c'est principalement l'information voyageur mais le service est bon." confirme Aziz, un régulier du Noctilien. 

Un réseau qui accueille toujours plus de voyageurs. 4h du matin, à la gare Saint-Lazare, le N151 en direction de Mantes-la-Jolie affiche complet. 

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