Les communes francilennes rendent hommage aux Algériens massacrés le 17 octobre 1961 à Paris à l'issue d'une manifestation pacifiste. D’un historien à l’autre, entre 30 et 250 d’entre eux seront tués par la police. Certains finiront jetés dans la Seine.

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A l'appel du Front de libération nationale (F.L.N.), des milliers d'Algériens venus de Paris et de toute la région parisienne, défilent à  Paris, le 17 octobre 1961, contre le couvre-feu qui leur est imposé.

Depuis le 5 octobre 61, un couvre-feu discrimatoire est imposé aux seuls Algériens par le préfet de police, Maurice Papon, l’arrêté est formulé ainsi  « Il est conseillé de la façon la plus pressante aux travailleurs algériens de s’abstenir de circuler la nuit dans les rues de Paris et de la banlieue parisienne, et plus particulièrement entre 20 h 30 et 5 h 30 du matin ».

Le 17 octobre 1961, cet événement a été longtemps occulté de la mémoire collective

Cette manifestation pacifique sera très sévèrement réprimée par les forces de l'ordre. D’un historien à l’autre, entre 30 et 250 d’entre eux seront tués par la police. Certains finiront jetés dans la Seine.

Enfin en 2001, le maire de Paris appose cette plaque, au pont Saint-Michel : « À la mémoire des nombreux Algériens tués lors de la sanglante répression de la manifestation pacifique du 17 octobre 1961. » Et en 2012, François Hollande reconnaît officiellement au nom de la République la "sanglante répression" des manifestations d'Algériens le 17 octobre 1961 à Paris.

Cette répression intervient cinq mois avant la fin de la guerre d'Algérie, alors que depuis des mois, les négociations d’Évian, qui allaient déboucher sur l’indépendance, étaient ouvertes.

Des initiatives en mémoire des victimes du 17 octobre 1961 sont organisées dans des villes de la petite couronne francilenne


A Paris

Des associations, des organistations syndicales et des partis politque proposent un rassemblement le 17 Octobre 2016 à 18 heures au Pont Saint Michel à Paris

Dans les Hauts de Seine

Nanterre commémore le 17 octobre 1961.
 Ce lundi à 18 heures, devant la plaque commémorative en face de la préfecture, en présence du maire (Gauche citoyenne) Patrick Jarry.

Dans le Val-de-Marne

A Ivry, des fleurs seront déposées par la ville quai Jean-Compagnon ce lundi à 18 heures. Mardi 18 octobre, un spectacle de danse LeS DisParuS - par la Cie No MaD, est proposé à 20 heures, au théâtre Antoine-Vitez de la ville.

A Villejuif, l’association « Villejuif en mouvement(s) » organise à 18 h 30 un dépôt de gerbes place du 17-Octobre-1961.

A Vitry, le maire Jean-Claude Kennedy, et le consul d’Algérie prendront la parole ce lundi à 18 heures, avant un dépôt d’une gerbe par la municipalité devant la stèle du souvenir, quai Jules-Guesde.

En Seine-Saint-Denis
À Clichy-sous-Bois, à 18 h 30, le maire et son adjoint  rendront hommage aux victimes de ce 17 octobre 1961, en présence d’Amar Bendjama, ambassadeur d’Algérie en France et de Pierre Mansat.  La journée se terminera en spectacle, avec la compagnie No Mad, LeS DisParuS», chorégraphié par Mehdi Slimani, à l’Espace 93.

À Saint-Denis, des proches des manifestants morts ou disparus il y a 55 ans se rassembleront, comme tous les ans, sur la Place des victimes du 17 octobre 1961 pour un moment d’hommage à 18 heures, devant la gare de Saint-Denis.

À Bagnolet, s’ouvre ce lundi l’exposition « Un hommage en peinture », rassemblant les peintures de l’artiste Jean Chrétien. Il a mené un travail spécifique sur la mémoire du 17 octobre 1961, restituant l’image des victimes, hommes et femmes. Les œuvres sont visibles au Château de l’Étang, 198, avenue Gambetta.

Archives INA. Le 17 octobre 1961, des dizaines de milliers d’Algériens défilent à Paris pour défendre leurs droits à l’égalité. Des milliers de manifestants seront arrêtés, une centaine de personnes tuées.





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