Des rassemblements contre les violences policières à Paris malgré l’interdiction préfectorale

Des manifestants se sont rassemblés dans la capitale ce samedi pour protester contre les violences policières et le racisme, à l’appel de plusieurs collectifs de familles de victimes. Selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, 5 500 personnes ont manifesté.

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"Être noir n’est pas un crime", "Black Lives Matter", "Notre police assassine", "Pas de justice, pas de paix"… Avec des pancartes dénonçant les violences policières, la foule a manifesté ce samedi dans le secteur de la place de la Concorde mais aussi du côté du Champs-de-Mars, plus tard dans l'après-midi.  

Les manifestants ont notamment rendu hommage à George Floyd, mort le 25 mai dernier au cours d’une intervention policière à Minneapolis (Minnesota). Ils ont également demandé justice pour les victimes de violences policières en France. Selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, 5 500 personnes ont défilé.

Face aux manifestants, un important dispositif policier a été mis en place autour de l’ambassade des Etats-Unis. Des barrières anti-émeutes ont notamment été installées.

Plusieurs interdictions annoncées par la préfecture de police vendredi

La préfecture de police de Paris avait pourtant multiplié les interdictions face aux appels à manifester. Dans un communiqué publié vendredi soir, les autorités avaient en effet décidé de proscrire "les rassemblements revendicatifs" sur le Champ-de-Mars. "Des appels à manifester à 17h00 sur l'Esplanade du Champ de Mars à Paris, le samedi 6 juin 2020, ont été lancés sur les réseaux sociaux sur le thème des "violences policières", sans aucune déclaration préalable auprès de la préfecture de Police", avait expliqué la PP.

"Ces rassemblements, pouvant rallier de nombreuses personnes, ne sont pas autorisés par le décret du 31 mai 2020 relatif à l'état d'urgence sanitaire, qui proscrit tout rassemblement, dans l'espace public, de plus de dix personnes", avait ainsi annoncé la préfecture de police.

"Amplifier le mouvement international de solidarité contre l’impunité des forces de l’ordre"

La décision faisait suite à un appel relayé par plusieurs collectifs de familles de victimes de violences policières, qui invitait à se "promener sur le Champ-de-Mars, dans le respect des gestes-barrières, pour y prendre une photo" devant la tour Eiffel. L’idée étant de "la publier à 17 heures" précisément, avec les hashtags #LaissezNousRespirer, #JusticePourToutesLesVictimes et #PasDeJusticePasDePaix.

L’appel demandait d’"amplifier le mouvement international de solidarité contre l’impunité des forces de l’ordre", alors que les manifestations contre les violences policières se multiplient suite à la mort aux Etats-Unis de George Floyd.

De nombreux manifestants rassemblés mardi, place de Clichy

La PP avait déjà interdit vendredi matin deux rassemblements prévus ce samedi à partir de 15h devant l'ambassade des Etats-Unis. Les autorités évoquaient déjà des "risques sanitaires", les manifestations étant "susceptibles de rallier de nombreuses personnes" d’après elles.

Mardi, une manifestation – déjà interdite par la PP – avait regroupé plus de 20 000 personnes à proximité du tribunal de grande instance (TGI) à Paris, selon les chiffres de la police. Le rassemblement, lancé à l’appel des proches d'Adama Traoré, dénonçait également les violences policières et le racisme.

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