Un nouveau modèle de terrasses doit devenir la règle pour tous les restaurateurs et cafetiers des Champs-Elysées d'ici le printemps 2024 a annoncé mercredi le Comité de la célèbre avenue parisienne. Elles ont vocation à rendre l’artère encore plus attractive pendant et après les JO.
Inspirées des "vacheries anglaises", couloirs à colonnades ouverts et abrités d'un toit à deux pans qui ont vu le jour dans le Paris de la Belle Epoque, les nouvelles terrasses qui doivent être érigées à partir du début 2024 ont été présentées lors d'un point presse mercredi en présence de leur créateur, le designer Ramy Fischler.
L'objectif annoncé : "l'unité, l'homogénéité et la cohérence des terrasses" des dix-neuf établissements qui tiennent commerce sur les larges trottoirs de l'avenue, a annoncé le président du Comité des Champs-Elysées Marc-Antoine Jamet.
Les restaurateurs ont d'abord montré des craintes concernant l'effacement de leurs identités respectives et le coût de ces terrasses, à leur charge. Une terrasse moyenne, un peu moins de 70 mètres carrés, devrait coûter autour de 400 000 euros.
"A chaque fois, on a trouvé un équilibre" récoltant "l'aval de tout le monde", a affirmé M. Jamet. Cela n'empêche pas certaines enseignes - le Deauville, le George V, le Madrigal et le Bistrot 25 - de conditionner leur "adhésion" à des éclaircissements sur "la dimension financière" du projet et à la présentation d'"un prototype de contre-terrasse", des demandes qui ont été adressées à la mairie mardi, selon leur avocat Me Philippe Meilhac auprès de l'AFP.
Le coût moyen des terrasses s'élève à 400 000 euros
La structure métallique des terrasses soutient notamment un toit ouvrable en toile verte et contient des batteries permettant d'alimenter les terrasses et de retirer les câbles jusqu'ici souvent suspendus en l'air depuis les enseignes. A l'intérieur, un plafond en toile dont les commerçants peuvent choisir la couleur (cinq possibles) et des meubles standardisés, également disponibles en plusieurs déclinaisons.
Il s'agit d'"une harmonisation qui permet de singulariser les enseignes", a revendiqué le président du Comité, également secrétaire général de LVMH.