Nudité, sexualité… Pour les algorithmes, c’est un peu pareil. Les réseaux sociaux ont tendance à sortir l’artillerie lourde, dès que le moindre téton ou morceau de fesse apparaît. On passe en revue quelques cas (cocaces), dans 9 heures 50 le matin.
Nudité, sexualité… Pour les algorithmes, c’est un peu pareil. Les réseaux sociaux ont tendance à sortir l’artillerie lourde, dès que le moindre téton ou morceau de fesse apparaît. Instagram, YouTube... Et bien sûr Facebook. Aucun réseau n’y échappe. A part peut-être Twitter, plus libéral en la matière.
Vous vous en rappelez peut-être : "L'Origine du monde", le tableau de Gustave Courbet, qui représente un sexe féminin, avait ainsi fait les frais de cette censure en 2011. Peint en 1866, la toile avait certes fait scandale et défrayé la chronique. Aujourd'hui, ce sont des dizaines de milliers de visiteurs qui peuvent librement admirer l'oeuvre au musée d'Orsay, à Paris.
"Une faute"
Mais pour Facebook, il s'agissait avant tout d'un contenu mettant en avant de la nudité. Depuis la justice a été saisie. Et si l'internaute a été débouté de sa demande, les juges ont estimé que Facebook avait commis "une faute" dans cette affaire.Quand art et numérique ne font pas bon ménage. Voici une autre histoire, qui avait elle aussi fait beaucoup parler. "La Liberté guidant le peuple", le célèbre tableau d’Eugène Delacroix peint en 1830, avait été utilisé cette fois pour une pièce de théâtre jouée à Paris. Mais là encore, la peinture avait été censurée, en raison de la présence du sein dénudé de Marianne sur la toile. Facebook considérait en effet qu'il s'agissait là d’une "promotion de produits ou de services sexuels ou destinés aux adultes".
Téton masculin
Alors des exemples assez cocaces… Il y en a beaucoup d’autres. La statue de la "Petite sirène" à Copenhague a ainsi été retirée du réseau social en 2016. Tout comme la "Vénus de Willendorf", une sculpture paléolithique vieille de près de 30.000 ans, qui est exposée au muséum d’histoire naturelle de Vienne, et n’a pas plu du tout à Facebook.Forcément, beaucoup d’internautes ont tourné en ridicule ces mesures de censure. C’est le cas de l'artiste suédois Micol Hebron, qui avait invité les internautes à contourner la vigilance des modérateurs, en masquant les seins féminins des publications, par des tétons masculins. Sur Twitter, il a même fourni le modèle du téton à découper. "Merci d’aider à faire de ce monde un monde plus sûr", dit-il avec beaucoup d’ironie.Depuis, les règles ont toutefois légèrement changé. Quand on lit les conditions de publication de Facebook… On voit que les photos de peintures, sculptures illustrant des personnages nus sont autorisées. Le Manneken-Pis ne devrait donc pas avoir à porter la culotte.Finally my nude selfies can be appropriately covered! (Via @ourladyj, by Micol Hebron.) pic.twitter.com/vu8vf8Lraz
— Shhh... It's Willowbottom (@Willowbottom) 8 juillet 2015