Procès des attentats de 2015 : la prise d'otages meurtrière de l'Hyper Cacher examinée à partir de demain

Le procès des attentats de 2015 qui s'est ouvert le 2 septembre rentre dans sa 4ième semaine d'audience. A partir de demain lundi la cour d'assises spéciale de Paris se penche sur la prise d'otages de l'Hyper Cacher le 9 janvier 2015 par Amédy Coulibaly. Quatre hommes, tous juifs, ont perdu la vie.

Après la tuerie de Charlie Hebdo et l'assassinat de la policière municipale de Montrouge, les juges examinent à partir de demain lundi 21 septembre la prise d’otages meurtrière de l’Hyper Cacher porte de Vincennes à Paris. Quatre heures d’angoisse et de violences pour une vingtaine de personnes prisonnières d’Amédy Coulibaly.

Le 9 janvier 2015, 13 heures

Il est 13 heures le 9 janvier 2015 quand Amédy Coulibaly fait irruption dans la supérette Hyper Cacher de la porte de Vincennes, à Paris. Il est armé d'un fusil d'assaut, de pistolets, d'un gilet pare-balle et de bâtons d'explosifs. Il tue un employé, Yohan Cohen, puis deux clients, Philippe Braham et Michel Saada. Puis il force une caissière à fermer le rideau métallique, retenant en otage une vingtaine de personnes. Sept autres clients, dont un bébé, parviennent à se cacher dans une chambre froide. Durant les longues heures de séquestration, un troisième client est assassiné : Yoav Hattab. Ce Tunisien de 21 ans avait tenté de s'emparer de l'une des armes d'Amédy Coulibaly, sans parvenir à tirer.

Le RAID et la BRI mettent fin à la prise d’otages en fin d'après-midi quelques minutes après l’assaut donné contre les frères Chérif et Saïd Kouachi, auteurs de l'attentat contre Charlie Hebdo qui s'étaient cachés dans une imprimerie à Dammartin-en-Goële en Seine-et-Marne. 

Le bilan de la prise d'otages est lourd, quatre personnes perdent la vie. Amédy Coulibaly, lui est tué lors de l'assaut.
 

Nouvelle étape judiciaire

Une nouvelle étape s’ouvre dans le procès des attentats de 2015 avec l’examen de l’attaque perpétrée par Amédi Coulibaly. 
      
Demain, la cour va se pencher sur le déroulé de la prise d'otages, avant d'entendre mardi et mercredi des rescapés, dont l'ex-caissière Zarie Sibony et l'ancien magasinier Lassana Bathily, qui avait dissimulé des otages dans la chambre froide. Signe du traumatisme, seule une partie des ex-otages viendra témoigner. "Trop dur pour les autres", explique un avocat de parties civiles, Me Elie Korchia, en rappelant que nombre de survivants sont partis vivre en Israël après le drame.
 
Quatorze accusés sont jugés par la cour d’Assises spéciales de Paris. Ils sont soupçonnés d'avoir fourni ou recherché des armes pour les tueurs. Ils encourent des peines allant de 10 ans de prison à la réclusion criminelle à la perpétuité. Parmi eux, trois sont jugés par défaut, dont la compagne en fuite d'Amédy Coulibaly, Hayat Boumeddiene.

Un traumatisme pour la communauté juive

Alain Couanon, a fait partie des vingt otages d'Amédy Coulibaly le 9 janvier 2015 à l'Hyper Cacher de la porte de Vincennes. "J'ai entendu un bruit. Je me suis dit 'mais ça, c'est une arme automatique'. On s'est tous précipité vers la cave. On s'est bousculé, je suis tombé et l'on s'est retrouvé dans des chambres froides" . Son témoignage a été recueilli par Aude Blacher, journaliste de la rédaction de France 3 Paris Île-de-France.
Francis Kalifat, président du CRIF, Conseil représentatif des institutions juives de France a rappelé que "pour l'ensemble des Français juifs", l'attaque jihadiste contre l'Hyper Cacher a provoqué "un traumatisme, une plaie qui n'est pas refermée". Le CRIF s'est porté partie civile dans ce procès.

 
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