L'association de consommateurs UFC-Que Choisir a déposé des recours devant le Tribunal administratif de Paris pour dénoncer les contrats qui encadrent les transports en Ile-de-France. Que Choisir estime que les retards sont insuffisamment pris en compte, minorés et pas indemnisés.
Au moment où, en pleine campagne électorale pour les élections régionales (les transports régionaux sont une compétence des régions), tous les candidats en Ile-de-France affichent le volet "transports" comme une priorité, l'UFC-Que Choisir veut dénoncer les deux contrats de service public qui viennent d'être signés entre la région et la SNCF et la RATP.
L'organisation de consommateurs constate d'abord que ces deux "contrats d'objectifs" viennent d'être signés, en octobre dernier, et qu'ils "figent les choses pour les cinq années à venir, jusqu'en 2020". Ce qui fait dire à Que choisir que "les candidats aux régionales, toutes tendances politiques confondues, font seulement semblant de mettre les transports au coeur de leurs programmes".
Pour l'UFC Que choisir et son président Alain Bazot, interrogé par le Parisien, "ces contrats ne créent aucun système de bonus malus pour assurer une qualité de service raisonnable et tendre à son amélioration".
Que choisir dénonce l'inefficacité du mode de calcul des retards des RER et TER dûe à une méthode biaisée au départ. L'association note ainsi que les moyennes de ponctualité prévues par les contrats ne prennent en compte ni les jours de grève ni les trains annulés brutalement, ni les arrêts supprimés ni même les retards inférieurs à cinq minutes. A ce compte là en effet les trains peuvent être considérés comme ponctuels.
L'association regrette l'absence "d'un droit au remboursement automatique en cas de retards récurrents", estimant que les contrats ne prévoient qu'"un droit discrétionnaire du président du Stif et celui du transporteur d'accorder un droit à un remboursement limité à la valeur d'un demi-abonnement mensuel par abonné et par année civile".