Réfugiés : Aubervilliers, Paris, Saint-Denis, Ivry et 9 villes appellent l’Etat à « agir en urgence »

Plus de cinq mois après avoir déjà interpellé l’Etat, 13 mairies françaises – dont quatre franciliennes – renouvellent leur appel, face à la « situation d’extrême vulnérabilité » des réfugiés dans la rue.

Le premier courrier, qui demandait en avril dernier la mise en place d’« un accueil digne des réfugiés », n’avait toujours pas donné suite à une réponse de la part du gouvernement. Ce lundi, 13 mairies – dont celles de Paris, d’Aubervilliers et de Saint-Denis en Seine-Saint-Denis, ainsi que celle d'Ivry-sur-Seine dans le Val-de-Marne – appellent de nouveau l’Etat à « agir en urgence ».

Dans un nouveau communiqué, les signataires rappellent leur inquiétude quant à la situation des réfugiés à la rue « qui, malgré les dispositifs mis en place par l’État et les efforts réalisés en matière de création de places d’hébergement, ne cesse de se dégrader ». Hébergements, mise à disposition de douches, organisation de centres humanitaires... Les maires déplorent le manque de moyens et réclament une solution « pérenne » pour l'accueil des migrants, demandant à l’Etat de ne plus se « décharger » sur les villes, les associations et les « acteurs de terrain ».

Le texte souligne le passage de « l’été et son lot d’épisodes caniculaires », et l’approche de l’hiver et de « conditions climatiques qui font craindre pour la survie des personnes » habitant dans des camps de fortune.

Un appel à ne plus se « décharger » sur les mairies et les « acteurs de terrain »

L’appel, publié alors que s’ouvre ce lundi le débat parlementaire sur l'immigration, estime que « seul l'Etat » est en capacité de lancer un « dispositif pérenne » suffisant et « porter au niveau européen les négociations relatives à la crise migratoire, pour construire une réponse globale au défi que pose l'accueil des réfugiés en France ».

« Nous, maires, exigeons la mise à l’abri inconditionnelle des personnes présentes sur notre territoire puisque le droit impose que toute personne, même déboutée ou "dublinée", soit prise en charge avant son éventuel renvoi », complète le communiqué.En plus des quatre villes d’Île-de-France, font partie des signataires les mairies de Grande-Synthe, Grenoble, Lille, Metz, Nantes, Rennes, Strasbourg, Toulouse et Troyes. A noter que, d’après Le Parisien, 2 500 à 3 000 migrants vivent aujourd'hui dans des tentes au nord de Paris, entre porte de la Chapelle et porte d'Aubervilliers.
 
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