La présidente du conseil régional d'Ile-de-France, Valérie Pécresse (LR) a saisi le procureur de la République de Saint-Denis après "des faits susceptibles de constituer des délits de favoritisme et de corruption commis au préjudice de la Région" par certains de ses propres agents
La Région , et sa présidence, sont inquiètes : des informations, transmises à Valérie Pécresse par la direction régionale des lycées et par la direction générale des services régionaux font état de "potentiels faits de délits d'octroi d'avantages injustifiés, de trafic d'influence, voire de corruption passive comme active dont la Région aurait été victime de la part d'agents affectés dans une antenne déconcentrée de l'administration régionale en lien avec des travaux d'entretien réalisés par les lycées." Ce sont les termes utilisés par la Région dans un communiqué par lequel elle a choisi de rendre publics ses soupçons.
En d'autres termes, cela signifie que la Région soupçonne certains de ses salariés (six d'entre eux), de se livrer à du trafic d'influence et peut-être même de corruption, pour attribuer des marchés. Si ces soupçons se confirmaient, on comprend bien que l'affaire serait grave.
Des agents suspendus
Pour cette raison, la Région a donc fait savoir que "six agents potentiellement impliqués ont été immédiatement suspendus". Et elle ajoute avoir pris toutes les mesures conservatoires pour "éviter que ces faits, s'ils sont avérés, puissent se poursuivre et pour s'assurer qu'aucun éventuel élément de preuve ne puisse être soustrait à la justice".Outre la saisine du procureur de la République, Valérie Pécresse a également "décidé de diligenter une enquête administrative qui sera confiée aux services d'audit de la Région, afin d'envisager d'éventuelles procédures disciplinaires".