La dernière soirée de Rock en Seine a rassemblé des dizaines de milliers de spectateurs au Domaine national de Saint-Cloud. Le rappeur américain Macklemore et le duo électro français Justice ont fait vibrer 35.000 personnes. Une éclaircie sur un bilan 2018 en demi-teinte.
Une folle soirée à Saint-Cloud. Devant la grande scène de Rock en Seine, pas moins de 35.000 personnes sont venus vibrer, danser et battre le pas au rythme des basses de Justice. Le duo électro parisien se produisait dimanche en clôture du festival francilien. Et le parterre affichait complet, au coeur du Domaine national.
Un peu plus tôt, c'est le rappeur américain Macklemore qui chauffait le public. Un hip-hop accessible, aux tubes efficaces. Alors que les deux premières journées de cette édition 2018 de Rock en Seine s'étaient soldées par des fréquentations plutôt décevantes, la journée de dimanche a donc réussi à faire le plein.Summer Jam, Rock en Seine, deux perdants
Mais à l'échelle du week-end, le bilan 2018 reste en deça de l'édition précédente : 90.000 festivaliers, contre 115.000 l'an passé. Une édition "de transition", selon les organisateurs, qui ne restent "pas mécontents" de ce chiffre. Ces derniers comptent bien faire évoluer la programmation. La cible : un public de plus en plus jeune, qui consomme le rock différemment. Cette année, on a ainsi pu voir le rap s'inviter à Rock en Seine : Post Malone, PNL, Macklemore... Un pari qui semblait risqué. Car le Paris Summer Jam, organisé par Live Nation, le concurrent d'AEG, se tenait vendredi à la Paris La Défense Arena, avec Kendrick Lamar, IAM et Pharrell Williams, en tête d'affiche. Résultat : un bide de fréquentation pour les deux festivals ce soir-là, avec une arena à moitié pleine, et 20.000 festivaliers environ, dans les allées du parc de Saint-Cloud, à Rock en Seine, rapporte Culturebox.Une baisse de fréquentation jugée "temporaire" par Valérie Pécresse, la présidente LR du conseil régional d'Île-de-France. Selon elle, cette concurrence est le signe de "l'attractivité de la région". Cette année, le conseil régional a tout de même divisé "par deux", de 600.000 à 300.000 euros, suite à l'arrivée d'actionnaires américains au capital de Rock en Seine.