Scission au groupe EELV du conseil régional d'Île-de-France

Seize des 51 élus du groupe EELV du conseil régional d'Île-de-France, soit près d'un tiers, vont créer un nouveau groupe pour acter leurs divergences avec leur parti, a-t-on appris lundi soir auprès de Jean-Vincent Placé et Guillaume Vuilletet, tous deux conseillers régionaux.

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"Nous serons 16 en tout", a déclaré à l'AFP Jean-Vincent Placé, citant notamment Stéphane Gatignon, maire de Sevran, Laure Lechatellier, vice-présidente en charge de la Santé, Robert Lion ou Jean-Marc Brulé.

Jeudi, lors de la dernière séance plénière du conseil régional avant les élections, "nous interviendrons en groupe autonome qui s'appellera Union des démocrates et écologistes (UDE)", a précisé Guillaume Vuilletet, assurant que le président de groupe ne serait pas Jean-Vincent Placé.

Un mouvement "qui va se propager dans d'autres régions"

Tous les partants dénoncent la stratégie d'alliance d'EELV avec le Front de gauche, qu'ils estiment "de fait validée par la direction du parti". S'ils assurent n'avoir "pas de ligne de mire sur Emmanuelle Cosse", la secrétaire nationale qui est aussi vice-présidente régionale, "elle-même aurait beaucoup à dire si elle le pouvait sur cette stratégie qui s'installe de fait", a dit Guillaume Vuilletet. Pour Jean-Vincent Placé, d'ailleurs, "c'est un mouvement qui va se propager dans d'autres régions".

Alors que Emmanuelle Cosse a jugé "pathétique" une scission à trois mois de la fin de la mandature, Jean-Vincent Placé a estimé que c'était "une prise de position politique" et que les déçus d'EELV n'avaient "pas choisi le moment de la scission".

Quant à savoir s'ils figureront sur des listes de Claude Bartolone (PS), Guillaume Vuilletet a répondu: "On va voir. On est en train de se structurer. La question est d'être présents sur les échéances électorales. Sous quelle forme ? Il est trop tôt pour le dire mais nous voulons que la région reste à gauche !"

Placé participera au référendum de Cambadélis

Quant à Jean-Vincent Placé, il a estimé que ceux qui lui prêtent de telles stratégies souvent les pensent pour eux-mêmes. Après avoir "trop contribué à la façon politicienne que les écologistes ont de faire la politique", il veut maintenant "porter le débat des régionales sur des questions de fonds et trois priorités simples : le climat, la transition énergétique et la crise alimentaire".

Sur Public Sénat, Jean-Vincent Placé a par ailleurs annoncé son intention de participer avec ceux qui ont quitté EELV au référendum proposé "au peuple de gauche" par le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis sur une union de la gauche dès le premier tour.
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