L'alternance ? Une formule qui offre de nombreux avantages. Une alternative qui a le vent en poupe. Top 5 des grands secteurs d'activité qui recrutent en Île-de-France.
Le web, la métallurgie, le bâtiment, le transport-logistique et la restauration-hôtellerie sont les cinq grands secteurs d'activité qui recrutent en Île-de-France.
Le web en Île-de-France : un secteur en hausse
La région francilienne concentre de nombreux centres de décision, pôles de compétitivité, universités et centres de recherche, incubateurs et pépinières d'entreprises qui dynamisent l'emploi des professionnels du net.Pour se lancer sous le statut d'indépendant ou de créateur d'entreprise en Île-de-France, il est possible de faire acte de candidature auprès de Paris Incubateurs, qui met en place une offre globale d'accompagnement lors du lancement d'un projet innovant (technologies numériques, nouveaux médias, etc.).
Dans cette région, les salaires sont supérieurs de 20 à 25 % à ceux du reste de la France. À Paris, un développeur PHP débutant peut négocier son salaire à partir de 30.000 euros par an, un développeur mobile à partir de 35.000 euros, un graphiste 24.000 euros et un référenceur 30.000 euros.La métallurgie : la moitié des emplois industriels franciliens
Malgré le contexte global peu favorable, les entreprises franciliennes du secteur de la métallurgie continuent à recruter de façon conséquente, notamment pour compenser les départs en retraite (environ 30.000 départs par an entre 2012 et 2020). Ce secteur intégrera de plus en plus de candidats qualifiés et la part d'ingénieurs et de cadre techniques progressera.La métallurgie compte 24 % de femmes dans ses effectifs en Île-de-France. La filière fabrication de produits informatiques, électroniques et optiques est sur-représentée dans la région avec 12 % des activités métallurgiques qui sont dédiées à cette branche contre seulement 6 % au niveau national. Côté salariés, 21 % des effectifs totaux sont dans cette filière en Île-de-France, contre 10 % pour la France entière.
Quand le BTP va... ou pas !
Si le BTP au niveau national subit de plein fouet la crise, en Île-de-France, le Grand Paris pourrait lui donner un souffle salvateur ! Près d'un salarié du BTP sur cinq est francilien.En Île-de-France, les besoins sont couverts dans les métiers plutôt jeunes et qualifiés (plombier, chauffagiste, menuisier). À l’inverse, on constate toujours un déficit de main-d'œuvre pour les métiers de maçon, peintre, constructeur de routes, etc. Selon la FFB Grand Paris, "l'appareil de formation, qui reste globalement bien dimensionné, doit être optimisé pour satisfaire le besoin annuel d’environ 7.000 jeunes".
Les métiers du transport et la logistique : une filière qui va recruter
Toutes les entreprises, commerciales ou industrielles, font appel aux professionnels du transport et de la logistique pour acheminer leurs matières premières, expédier leurs produits finis ou gérer leurs stocks. Le transport fluvial représente un peu plus de 10 % du transport des marchandises en Île-de-France, une région qui compte près de 500 km de voies navigables. Avec la saturation des axes routiers, le transport par bateaux devrait augmenter dans les années à venir.En Île-de-France, selon une enquête de l'OPTL, les employeurs prévoient d'augmenter leur masse salariale et recruteront en premier lieu des conducteurs. Le plus de cette filière : près de 80 % des embauches sont effectuées en CDI. Enfin, de nombreux départs à la retraite seront à remplacer dans les années à venir : pour les métiers du transport routier de voyageur, on estime que 41 % des effectifs vont arriver en fin de carrière dans les 10 prochaines années. Pour le transport de marchandises, cela concerne 26 % du personnel actuel.
Les métiers de la restauration et de l’hôtellerie : un bémol pour la restauration
Si l'hôtellerie arrive à maintenir son niveau d'emploi en Île-de-France, la situation est plus problématique dans la restauration, notamment pour les établissements de petite taille qui représente un tiers des emplois de ce secteur. La région a reçu plus de 32 millions de touristes en 2013. Près de la moitié de ces visiteurs sont venus de l'étranger, soit une hausse de 8,2 % par rapport à 2012 (selon les chiffres du Comité régional du tourisme).Paris et la petite couronne sont en effet les principales destinations du tourisme d’affaires en France. Ces voyages pour motifs professionnels représentent 23 % du nombre total des voyages dans la région (contre 9 % au niveau national). Actuellement, ce sont les entreprises de petite taille – restaurants tenus par un couple en tête – qui subissent le plus la crise, ayant du mal à faire face aux charges et à l'augmentation du coût des matières premières. La filière de la restauration semble se structurer progressivement autour de chaînes sur le modèle de l'hôtellerie.
Les opportunités actuelles et à venir
Les professionnels de l'hôtellerie et de la restauration auront de nombreux défis à relever dans les années à venir. Côté hébergement, ils devront s'adapter aux demandes d'une clientèle exigeante et prompte à comparer les offres sur internet. Être présent sur le Web et sur mobile est un enjeu majeur pour l'hôtellerie.En ce qui concerne la restauration, les professionnels auront encore plus qu'aujourd'hui la nécessité de prendre en compte les évolutions des modes de consommation. La maîtrise des langues étrangères pour un meilleur accueil sera un atout pour les petits restaurateurs parisiens ! Quelle que soit la branche d'activité, innover pour séduire et être compétitif, par exemple en proposant des concepts originaux, sera plus que jamais d'actualité.
Sources : Dares, ministère du Travail, Eurostat, ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, CCI Paris Île-de-France chiffres 2016/2017