Quatre jeunes hommes accusés d'avoir participé au viol d'une adolescente présentant un retard mental comparaissent demain devant la cour d'assises des mineurs du Val-de-Marne.
Âgés de 19 à 23 ans, les quatre accusés devront répondre des chefs de viol sur personne vulnérable et séquestration avec libération volontaire avant le septième jour, lors de ce procès prévu jusqu'à vendredi et qui se déroulera très probablement à huis clos.
Les faits remontent à la mi-mars 2011. Scolarisée à l'institut médico-psychologique (IMP) du Perreux-sur-Marne (Val-de-Marne), une adolescente de 16 ans, présentant un important retard mental, décide de fuguer et de ne pas rentrer à son domicile situé dans le 18e arrondissement de Paris. Après deux nuits passées au domicile d'une de ses amies en Seine-et-Marne, la jeune fille se retrouve à la gare RER de Champigny-sur-Marne, où elle fait la rencontre d'un inconnu, un garçon qui lui propose de le suivre jusqu'à une maison de Boissy-Saint-Léger.
Trois jours plus tard, le 14 mars, l'adolescente réapparait. A la directrice de l'institut médico-psychologique à qui elle se confie, la jeune fille souffle avoir subi une agression sexuelle commise par quatre jeunes hommes dans cette maison, en fait un squat. Selon le récit fait aux enquêteurs, la victime dit avoir subi plusieurs viols et agressions sexuelles dans des conditions particulièrement sordides, enfermée dans une pièce de cette maison inhabitée. Lors de l'un des viols, l'un de ses agresseurs l'aurait menacée de la couper en morceaux.
Présentée comme "naïve et manipulable", mais également incapable "de mentir comme une personne normale", l'ado maintiendra tout au long de la procédure ses déclarations et accusations. Près d'un mois après la dénonciation de ces faits, quatre jeunes hommes dont deux frères, sont mis en examen: trois jeunes majeurs et un mineur de 16 ans et demi. Tous ont reconnu avoir eu des relations sexuelles avec la victime mais sans véritablement saisir la nature criminelle de leurs actes, ni mesurer la situation de handicap de l'adolescente, décrite par l'un des accusés comme "un peu bizarre".