De nouvelles recherches ont débuté ce matin dans les Ardennes, plus de 18 ans après la disparition d’Estelle Mouzin à Guermantes (Seine-et-Marne). Des fouilles qui visent toujours à trouver le corps de l’enfant.
Alors que Michel Fourniret est mort le 10 mai dernier, les investigations se poursuivent dans l’affaire Estelle Mouzin. Une nouvelle campagne de fouilles a commencé ce lundi matin à Issancourt-et-Rumel, dans les Ardennes, pour tenter de trouver le corps de la victime présumée du tueur en série. Une opération menée en présence de nombreux gendarmes, au milieu des chênes et des hêtres, au sein d’un périmètre bouclé dès 9h30.
Il s’agit des huitièmes fouilles menées dans les Ardennes depuis juin 2020. Les recherches se dérouleront en présence de Monique Olivier, d’après une source proche de l'enquête. L'ex-femme de Michel Fourniret, qui purge une mesure de sûreté de 28 ans pour complicité dans quatre des meurtres de "l'ogre des Ardennes", doit être extraite de prison.
Les fouilles sont effectuées avec l’aide de pelleteuses et d’équipes cynophiles. Si le bois communal d'Issancourt-et-Rumel a déjà été exploré deux fois par les forces de l’ordre, sur la base d'indications données par Monique Olivier, la zone scrutée par les enquêteurs ce lundi n’avait jusque-là pas été exploitée.
Des fouilles plus de 18 ans après la disparition d’Estelle Mouzin à Guermantes
Estelle Mouzin a disparu le 9 janvier 2003 à Guermantes, en Seine-et-Marne, à l’âge de neuf ans. En avril dernier, Monique Olivier avait pour la première fois reconnu un rôle dans la séquestration de l'enfant. Elle avait précisé avoir accompagné Michel Fourniret au bord du bois pour le laisser aller enfouir le corps.
Issancourt-et-Rumel se situe à 4 km de Ville-sur-Lumes où, d’après Monique Olivier, Michel Fourniret a séquestré, violé et tué Estelle Mouzin, dans une maison appartenant à sa soeur. L'ADN partiel de l'enfant a été retrouvé à deux endroits sur un matelas saisi en 2003 dans cette maison.
Avant de mourir, Michel Fourniret - condamné à la perpétuité incompressible pour les meurtres de sept jeunes femmes ou adolescentes entre 1987 et 2001 - avait fini par avouer en mars 2020 sa responsabilité dans la disparition d'Estelle Mouzin.