Argenteuil est la dernière commune d'Île-de-France à ne pas capter de réseau téléphonique. Une antenne-relais a pourtant bien été installée sur son sol...
"Aucun service. Normal", souligne Thiphanie Thibaux, le portable à la main. Sa commune, Argentières (Seine-et-Marne), ne se situe qu'à une heure de Paris et, s'il y est possible de regarder la télévision sans problème, les téléphones mobiles, eux, ne captent pas. Le village est la seule commune d'Île-de-France à être en zone blanche, c'est-à-dire que le réseau téléphonique ne couvre pas.
Avec Thiphaine Thibaux et Patrice François, habitants d'Argentières, et René Sapière, maire (SE) de la commune / Reportage de Farid Benbekaï, Philippe Aliès et Sonia Barie
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©France 3 Paris IDF
Une situation qui dure et qui divise les habitants. Thiphanie Thibaux, elle, a décidé d'en faire son parti. "Dès que vous sortez du village, vous parvenez à capter donc c'est moins gênant", relativise-t-elle. Pour la jeune femme, cette coupure forcée est surtout un gain de tranquilité. Mais cet état de fait insupporte l'un de ses voisins, Patrice François : "On devrait tous avoir le téléphone qui fonctionne correctement partout, tempête-t-il, surtout quand on voit le prix auxquels ils vendent les forfaits."
70 cm font la différence
Ironie du sort, une antenne-relais se dresse justement à la sortie du village. Il lui manque simplement quelques centimètres pour fonctionner. Elle est en effet flanquée d'un château d'eau qui la dépasse de 70 cm et l'empêche d'émettre. "Je l'ai signalé en temps et en heure, insiste René Sapière, maire (SE) d'Argentières. On m'a dit : "Ne vous inquiétez pas, ça va marcher, vous aurez la réception".".
Il suffirait d'élever l'antenne pour permettre aux haibtants de la commune de recevoir leurs SMS correctement. Seulement, la société qui l'a installée évalue le coût d'une surrélévation de trois mètres à 40 000 euros. Et pour un marché de 400 habitants, hors de question d'engager les travaux. Argentières cherche donc un nouvel opérateur.