Trafics à la prison de Réau : six surveillants mis en examen dont deux placés en détention provisoire

Ces six surveillants du centre pénitentiaire de Seine-et-Marne ont été mis en examen à la suite de leur garde à vue. Deux d'entre eux ont été écroués.

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Les surveillants de la prison de Seine-et-Marne ont été mis en examen pour avoir participé à divers trafics, notamment de stupéfiants, a annoncé le procureur de Melun dans un communiqué ce vendredi.

Parmi eux, deux ont été placés en détention provisoire. Trois autres ont été incarcérés provisoirement, indique le communiqué, "dans l'attente des débats contradictoires" qui auront lieu le 18 et 19 mars prochain, ces derniers ayant souhaité "un débat différé". Le sixième et dernier surveillant a été place "sous contrôle judiciaire", il a interdiction d'exercer son activité professionnelle. 

Ils sont accusés d'avoir "participé à l'introduction en détention d'objets ou substances interdites notamment des téléphones portables, des bouteilles d'alcool et des produits stupéfiants", dans le centre pénitentiaire sud francilien, a détaillé dans son communiqué Jean-Michel Bourlès.

Un trafic démarré en octobre 2022

Une information judiciaire a été ouverte jeudi pour trafic de stupéfiants, remise illicite d'objets en détention, blanchiment et corruption et association de malfaiteurs. Ces surveillants sont suspectés d'avoir commencé leurs trafics en octobre 2022. Contre rémunération, ils ont fait passer clandestinement résine de cannabis, téléphones portables et chargeurs, alcool et bouteilles de parfum, a détaillé une source proche du dossier. Plusieurs milliers d'euros en espèce ont été retrouvés aux domiciles de certains mis en cause.

"Six collègues impliqués, c'est exceptionnel", du "jamais vu", a réagi auprès de l'AFP Emmanuel Baudin, secrétaire général FO-Justice. Ce genre d'affaire "met toute la profession en danger", a-t-il ajouté.

L'enquête, confiée au commissariat de Melun-Val-de-Seine, a débuté après un signalement des services pénitentiaires. Le parquet a requis leurs placements en détention provisoire. Le communiqué du procureur précise que les "investigations se poursuivent sous la direction du juge d'instruction".

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