Une enquête pour agression sexuelle et harcèlement sexuel a été ouverte par le parquet de Paris à l'encontre de l'élu francilien Pierre-Charles Cherrier. Une collaboratrice du Rassemblement national a porté plainte contre lui pour agression sexuelle et harcèlement moral.
Pierre-Charles Cherrier, élu non-inscrit (anciennement RN) lui a "mis une main aux fesses de manière insistante en prenant soin de faire rentrer ses doigts dans les parties les plus intimes", décrit la victime présumée dans sa plainte consultée par L'Express.
"Une enquête a été ouverte du chef de harcèlement moral, harcèlement sexuel, agression sexuelle par personne abusant de son autorité", a indiqué le parquet de Paris. Vanessa L. faisait des photocopies le 12 décembre quand le conseiller régional (de Seine-et-Marne) Pierre-Charles Cherrier, médecin gynécologue de profession, s'en est pris à elle.
La plaignante raconte aussi que "ce comportement arrive en finalité de gestes et paroles déplacés qui ont cours depuis plusieurs mois déjà. Des allusions continues dans nos échanges verbaux m'invitant à passer des nuits avec lui (...), des gestes dits 'd'amitié' sous forme de mains sur les épaules, de tentatives d'enlacement", selon le même média. Et de citer un autre événement "survenu deux mois avant les faits : 'une blague', un 'pouet pouet camion', à l'occasion duquel Pierre-Charles Cherrier lui aurait touché la poitrine."
Exclu du FN
Le trésorier du RN et patron du groupe à la région, Wallerand de Saint Just, a indiqué à l'AFP avoir exclu "début janvier" de son groupe M. Cherrier, après avoir eu connaissance des faits visés par la plainte de Vanessa L.M. Cherrier n'était déjà "plus adhérent depuis deux ans" du parti, d'après M. de Saint Just.
Déjà l'objet d'une procédure disciplinaire
Il avait déjà été impliqué dans une autre affaire en juillet 2017. Après une altercation au sein du conseil régional avec une élue FN, Aurélie Cournet, il avait alors fait l'objet d'une procédure disciplinaire au sein du Front national (devenu Rassemblement national en juin 2018).Des cris avaient été entendus et deux agents de la région avaient dû intervenir.
L'enquête a été confiée au commissariat du VIIe arrondissement parisien.