Île-de-France - Les agriculteurs distribuent des baguettes pour faire entendre leur détresse

Des actions "péage gratuit" sont organisées jusqu'à 14h sur les autoroutes franciliennes. Une mobilisation nationale dont le but est de bloquer les axes routiers "majeurs" de la France.

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En Seine-et-Marne, après s'être donné rendez-vous à Couilly Pont-aux-Dames, les agriculteurs et leur cinquantaine de tracteurs ont roulé en direction du péage de Coutevroult (A4). Là, ils distribuent depuis 11h des tracts et des baguettes de pain pour montrer la qualité des produits réalisés en Île-de-France, "terre de céréales".

Dans le Gâtinais, au sud de Paris, c'est sur l'autoroute du soleil qu'une centaine d'agriculteurs a investi la route. Plus précisément au péage de Fleury-en-Bière (Seine-et-Marne) sur l'A6, dans le sens province-Paris. Même opération avec péage gratuit, tractage et distribution de pains. Selon la FDSEA, 200 tracteurs sont mobilisés dans le Val-d'Oise, les Yvelines, l'Essonne, le Val-de-Marne et en Seine-et-Marne.
 

"Avertissement"

Ce mardi, la FNSEA et les Jeunes agriculteurs, les deux syndicats à l'origine de cette manifestation, ont voulu lancer un "avertissement" aux autorités et faire entendre leur "détresse" à l'ensemble du pays. Les raisons de ce mouvement sont triples : "l'agribashing qui nuit à l'image de notre métier au quotidien, les accords commerciaux qui visent à importer l'alimentation que nous ne voulons pas et les distorsions de concurrence qui tuent à petit feu l'agriculture française".

"Il est important d'expliquer à nos compatriotes que l'accord du CETA va importer l'agriculture que les Français ne veulent plus : du boeuf aux hormones, des fermes énormes non familiales...", explique Guillaume Lefort, vice-président de la FDSEA 91. Attention toutefois, concernant le boeuf aux hormones, il n'y a "pas de risque", explique Antoine Fonteneau, notre confrère de TV5 Monde.

L'importation de viande issue d'animaux traités aux anabolisants reste interdite. Les éleveurs canadiens ont même dû créer une filière spécifique pour répondre à cette exigence sanitaire européenne. [...] En revanche, le flou demeure sur les autres interdictions. Certains boeufs nourris aux farines animales côté canadien pourraient entrer sur le territoire européen.
Antoine Fonteneau, journaliste à TV5 Monde


L'accord a pourtant été ratifié il y a plus de deux mois. "Il y a eu des choses qui ont été signées et qui n'ont pas été respectées", poursuit le syndicaliste. Les manifestants ont aussi, dans leur viseur, les arrêtés anti-pesticides, qui se sont multipliés en Île-de-France ces dernières semaines après celui pris par Paris.
"Il y a un vrai malaise dans le monde agricole et dans le monde rural", a témoigné Pascal Cormery, président de la MSA (sécurité sociale agricole), ce lundi, lors de la conférence annuelle de l'organisme. "C'est quand même très difficile de rester calme lorsqu'on voit en permanence les attaques tous les jours, quelque soient les sujets", a-t-il ajouté, évoquant notamment les intrusions dans les élevages d'organisations antispécistes, ou les attaques relatives à la question des pesticides. Alors que "beaucoup d'exploitants, même jeunes", s'interrogent selon lui, sur le maintien de leur activité, il a rappelé la "diminution constante du nombre d'agriculteurs et notamment des petites exploitations".
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