Seine-et-Marne : la directrice d'un Ehpad sous contrôle judiciaire après avoir utilisé un faux pass sanitaire

Une directrice d'Ephad en Seine-et-Marne a été placée en garde à vue ce jeudi. Celle-ci travaillait avec un faux pass sanitaire et sera convoquée devant la justice en 2022.

La directrice de l'établissement d'hébergement pour personnes âgées de la Chapelle-la-Reine, en Seine-et-Marne a été placée en garde à vue puis sous contrôle judiciaire. Selon la gendarmerie, celle-ci travaillait avec un faux pass sanitaire.

Elle sera convoquée devant la justice le 23 mai 2022 au tribunal correctionnel de Fontainebleau avec son compagnon. Elle comparaîtra pour des chefs de détention et usage de faux documents publics et mise en danger de la vie d'autrui. Son conjoint devra répondre d'escroquerie.   

Une infirmière licenciée

C'est l'infirmière en charge de vérifier les pass sanitaire au sein de l'établissement qui a révélé l'information avant d'être licenciée. "Lorsque je lui ai demandé son pass sanitaire, elle a eu une attitude très étrange, elle a répondu de manière agressive, ce qui n'était pas habituel chez elle donc cela m'a mis la puce à l'oreille" confie cette dernière. Lorsqu'elle s'est rendue compte qu'il s'agissait d'un faux pass sanitaire, elle avoue avoir ressenti "un mélange de colère, de tristesse"       

Le couple a été interpellé ce mardi à son domicile où deux faux pass sanitaires ont été retrouvés. Selon leurs déclarations, ils les auraient obtenus via une connaissance. Suite à ces accusations, la directrice a été licenciée de la maison de retraite médicalisée. Elle est soumise à une "interdiction d'exercer une profession médicale ou assimilée ou toute autre profession en relation avec une obligation vaccinale et de paraître au sein de l'Ephad", détaille une source à la gendarmerie.

 Des suspicions depuis fin octobre

Fin octobre, la gendarmerie de Chapelle-la-Reine avait été avisée d'une suspicion de détention d'un faux pass sanitaire par la directrice de l'Ehpad Saint-Joseph, qui accueille 71 résidents, indique une source à la gendarmerie. "Ces pass ont été obtenus à partir de faux actes de vaccination. Ceux-ci font partie d'une liste de 300 faux pass sanitaires " explique Ludovic Laporte, commandant en second du groupement des gendarmes de Seine-et-Marne.     

Les investigations réalisées par les gendarmes du secteur aidés par les enquêteurs de la brigade de recherches de Fontainebleau ont permis de confirmer les faits ainsi que l'implication du compagnon de la directrice.              

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