Seine-et-Marne : deux salles de classes en vente sur Leboncoin pour dénoncer leur fermeture

A Montigny-sur-Loing en Seine-et-Marne, les habitants se mobilisent contre la fermeture annoncée de deux classes en maternelle et en primaire. 

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

« A vendre lot de deux classes, cause délaissement dans écoles et communes rurales ». Une association de parents d’élèves de Montigny-sur-Loing, une petite commune de Seine-et-Marne a décidé de mettre en vente symboliquement les deux classes que l’Education nationale prévoit de supprimer à la rentrée 2019. « Une fausse annonce pour un vrai message d’alerte », affirme l’association des parents d’élèves de Montigny-sur-Loing dont la pétition a recueilli plus de 1.100 signatures. 

La commune compte une école maternelle avec trois classes et une école élémentaire avec six classes. Un poste d'instituteur pourrait être supprimé dans chaque école à la rentrée 2019 suite à une baisse du nombre d’élèves. « En maternelle, il ya déjà 58 inscriptions pour l’année prochaine, s’ils ferment une classe, on ne serait pas loin de trente enfants par classe ! », explique Constance Ferry, présidente de l'association des parents d'élèves de Montigny-sur-Loing. « Dès qu’une institutrice est malade, quand il y a peu de classes, cela devient compliqué », poursuit-elle. 

S’ils ferment une classe, on ne serait pas loin de trente enfants par classe !

Une décision d’autant plus incomprise que la commune de moins de 3.000 habitants ne se dépeuple pas, selon Sylvie Monchecourt, maire de Montigny-sur-Loing. « On enregistre une hausse des naissances. Dans deux ans, il y aura à nouveau besoin de trois classes en maternelle », affirme-t-elle. La maire de la commune a fait voter symboliquement une motion contre les fermetures de classe annoncées. «Les jeunes enfants, c’est la vie de toute une commune, et pour nous c’est de l’attractivité en moins, des familles pourraient ne pas s’installer dans notre commune à cause de cette décision », poursuit Sylvie Monchecourt. 

Les jeunes enfants, c’est la vie de toute une commune, et pour nous c’est de l’attractivité en moins.

Une conséquence du dédoublement des classes en CP, CE1

A la rentrée prochaine, l'Education nationale va poursuivre la réforme du ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, sur le dédoublement des classes en CP et CE1 en Réseau d'éducation prioritaire (REP). "J'ai besoin de 78 postes pour faire le dédoublement des classes CP, CE1 en REP +, alors que dans ma carte scolaire j'ai eu 40 postes. Cela explique que j'ai besoin de faire plus de fermetures que d'ouvertures », explique Valérie Debuchy,  l'inspectrice d'Académie de Seine-et-Marne.

Mais pour Constance Ferry, cette mesure ne doit pas faire au détriment de leurs enfants. "On ne remet pas en cause cette mesure de dédoublement des classes en REP mais dans nos écoles, on a aussi des enfants en difficulté et on ne prévoit rien pour eux.  »  

183 fermetures pour 61 ouvertures en Seine-et-Marne

Dans le département, la nouvelle carte scolaire prévoit 61 ouvertures de classes pour 183 fermetures mais dont 63 sont révisables, la décision définitive sera prise en juin ou en septembre 2019. Dans le cas de l'école maternelle de Montigny-sur-Loing, la classe pourrait ne pas être fermée si les effectifs sont plus importants que prévu, assure l'académie. 

Dans un communiqué, les représentants de l’Union des Maires de Seine-et-Marne, appellent l’Education nationale à « renforcer les indicateurs de prise en compte de la ruralité dans l’évolution de la carte scolaire ».

Si le recteur avait pris en compte la baisse des effectifs, nous aurions du rendre 28 postes.

La Seine-et-Marne compte 698 élèves de moins que l'année dernière. Pour l'inspectrice d'Académie, les communes rurales ne sont pas délaissées, au contraire. « La ruralité a été prise en compte car nous avons obtenu quarante postes supplémentaires alors que si le recteur avait pris en compte la baisse des effectifs, nous aurions du rendre 28 postes », affirme Valérie Debuchy.
 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information