En Seine-et-Marne, une association porte le projet d'un Loto national pour animaux. Une partie des recettes de cette nouvelle loterie servirait à nourrir et soigner les chats et les chiens errants. Des animaux de rue parfois recueillis par des personnes qui peinent à subvenir à leurs besoins.
"On voit beaucoup de petites grands-mères par exemple qui ont du mal financièrement à nourrir ou à soigner leurs chats (...) Mais donner l'argent à ces personnes comme on le faisait, c'est un puits sans fond alors pourquoi ne pas créer un Loto pour animaux ?"
Dan Derieux qui œuvre pour la protection animale depuis des dizaines d'années en Seine-et-Marne a eu cette idée il y a un an et demi : mettre en place une Loterie nationale pour venir en aide aux animaux des rues et par conséquent soulager les personnes qui n'ont pas les moyens de les nourrir ou de les soigner. Ce sont surtout des femmes qui recueillent des chats et qui parfois "se privent de nourriture pour leur donner à manger", fait remarquer Dan Derieux.
Le principe du Loto pour Animaux est "simple", explique-t-il. 20% des recettes de cette loterie nationale hebdomadaire seraient reversées à des Communautés de Communes. Via ces communautés, cet argent serait ensuite attribué à des petites associations locales, "là où il y a une nécessité. Par exemple, s'il y a une vingtaine de chats à faire stériliser".
Cet argent pourrait aussi servir à payer directement les vétérinaires qui soignent des chats errants ou recueillis, Des animaux atteints de toutes sortes de maladies comme le coryza ou le typhus. "Il y a par exemple des chats FIV, ce sont des chats qui ont le sida. C'est difficile de les mettre avec d'autres chats qu'ils pourraient contaminer. J'ai trouvé des personnes qui ont accepté de prendre des chats FIV. Mais il faut des moyens pour assumer financièrement les soins des matous", explique Dan Derieux.
Une prolifération de chatons
"Depuis qu'on existe, il y a 9 ans, je n'ai jamais vu une telle prolifération de chatons", s'exclame Pascale Alonzo, la présidente de "Princesse Assistance" à Nemours (Seine-et Marne). Cette association locale vient en aide aux chats errants, en détresse pour leur apporter "soins médicaux, chaleur et nourriture" et tente leur trouver une famille d'accueil.
Pascale Alonzo salue l'idée d'un Loto qui subventionnerait des associations comme la sienne. "Princesse Assistance" fonctionne en grande partie grâce à des dons et ne bénéficie pas de subventions publiques. L'argent d'un loto pourrait servir notamment à financer des opérations de stérilisations, à juguler cette prolifération de chatons errants et sans soins. "Stériliser un chat, ça peut coûter jusqu'à 150 euros (...) beaucoup de personnes ne peuvent pas financer ou se refusent à le faire", explique-t-elle.
Les "Mamies nourrisseuses des chats libres"
En faveur de son projet de Loto national, Dan Derieux peut compter aujourd'hui sur le soutien de quelques élus locaux et de personnalités médiatiques. Reste à convaincre la société qui porterait l'organisation de ce jeu solidaire, en l'occurrence "La Francaise des Jeux".
Le Seine-et Marnais se veut confiant. "Si on met en place ce Loto, on sait déjà exactement cibler les endroits où il y a beaucoup de demandes d'aide grâce à notre réseau de braves dames que l'on appelle 'les Mamies nourrisseuses des chats libres', dans les quartiers. Elles sont "les plus à même de comprendre les actions et les besoins du terrain", argumente-t-il.
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