Les syndicats opposés au travail de nuit réclamaient en justice la fermeture à 21 heures du plus grand Carrefour de France qui se trouve en Seine-et-Marne à Villiers-en Bière. Le Tribunal de Grande Instance de Melun a estimé que leur demande était irrecevable.
Le juge des référés, saisi par la CFDT-commerce et le Seci-Unsa, a jugé que la demande des syndicats était irrecevable. Les centrales syndicales CFDT et CFTC, auxquels appartiennent ces deux syndicats du commerce, ont signé chez Carrefour un accord collectif qui autorise le travail le soir et ne pouvaient donc se dédire en s'opposant aux horaires tardifs en justice, a souligné le juge dans sa décision.
Les deux syndicats sont membres de l'intersyndicale du commerce parisien Clic-P, à l'origine d'une série de victoires judiciaires sur le travail de nuit et le travail du dimanche (Apple, Uniqlo, Galeries Lafayette, BHV....), et voulaient faire un premier exemple dans le secteur des hypermarchés. Ils devront aussi verser 2.500 euros au groupe Carrefour, et 1.500 euros à FO et à la CGC, favorables au travail le soir dans magasin de Villiers-en-Bière, le plus grand de France en superficie ouvert jusqu'à 21H30 en semaine.
La CFDT et le Seci-Unsa comptent faire appel de cette décision.
La loi stipule que le recours au travail de nuit, après 21 heures et jusqu'à 6 heures, est en principe exceptionnel et doit être justifié par la nécessité d'assurer la continuité de l'activité économique ou des services d'utilité sociale.