Deux policiers de la Brigade anti-criminalité (BAC) de Seine-Saint-Denis ont été interpellés mardi et placés en garde à vue pour de présumées dérives liées à une affaire de banditisme, a-t-on appris de sources proches de l'enquête.
Selon les premiers éléments de l'enquête de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN, la "police des polices"), les deux suspects sont présumés avoir prêté main forte à un réseau de maquilleurs, revendeurs et trafiquants de voitures. La "police des polices" a agi sur commission rogatoire d'un juge pour "association de malfaiteurs". Elle a procédé à des perquisitions à la BAC de Seine-Saint-Denis parallèlement à ces interpellations de policiers, dont l'une a été effectuée en province, selon les sources, sans autres précisions.
L'une des sources a précisé que l'un des deux fonctionnaires n'était plus en poste à la BAC, sans que cela puisse être confirmé, aucune source officielle jointe par l'AFP n'ayant été en mesure de s'exprimer sur une "affaire en cours" Les deux suspects, de par leurs fonctions, auraient pu livrer des informations confidentielles au présumé réseau de trafiquants notamment sur des numéros d'immatriculation de véhicules.
La dernière affaire de présumées dérives ayant visé une BAC était celle de Marseille. Six policiers avaient été mis en examen, en octobre 2012, pour vol et extorsion en bande organisée aux dépens de dealers et écroués pendant deux mois et demi.
Dans cette nouvelle affaire, précise-t-on, en l'état des investigations, il y a deux suspects qui "doivent s'expliquer" sur de "graves soupçons de dérive" si les faits qui leur sont reprochés sont avérés, a-t-on dit de mêmes sources.